mercredi 29 juin 2011

Ouch.

Je voudrais me faire toute petite.
Entrer dans une boîte.
Y étouffer.
Je m'en fous.
Rien n'a d'importance.

J'ai cette boule dans la gorge qui ne veut plus partir.
Je m'arracherais le cou si je pouvais.
À mains nues.
Je l'aggriperais de toutes mes forces,
en veillant à ne rien oublier.

Tu n'es pas là.
C'est tant pis pour moi.
Je le mérite bien.
Ça
et tant d'autres mauvaises choses.

J'essaie de me convaincre que tout celà n'est que mensonge,
mais je n'y arrive pas.
J'ai encore ce truc dans la gorge qui m'empêche de respirer.

J'me sens conne.
Tellement.
Une sale conne.
C'est le seul mot qui me vient en tête.

Je me dégoûte.
Je vomirais si je pouvais.
Si je n'avais pas cette merde dans la gorge.

Je m'efforce à continuer,
à faire semblant,
comme si tout était parfait,
comme si je pouvais encore vivre normalement.

Et je le sais dans ta voix,
que tu n'es plus là,
que ta tête est ailleurs,
que ton coeur voudrait que je sois quelqu'un d'autre...

Je me dégoûte.
Pour moi,
pour ce que je te fais,
pour ce que je lui fais
et pour ce texte.

vendredi 24 juin 2011

Un jour peut-être...

Dehors,
la pluie tombe en trombe.
Les cheveux dégoulinants
et l'âme vide,
je m'arrête un instant sur le bord de l'eau.

Le lac bouillonne sous la chute des milliards de gouttes d'eau.
Le ciel est gris,
l'eau est noir,
tout est morose,
mon coeur y compris.

Je regarde ma montre brisée.
Mes yeux embrouillés par la pluie,
je distingue mal la position des aguilles.
J'emmerde le temps.
Et cette pluie.

Je suis glacée
et pourtant,
je reste là,
les bras croisés,
face au lac,
sans bouger.

J'entends une voix,
au loin,
derrière mon dos.

Dans un espoir lancinant,
je me retourne précipitement.
Il n'y a personne,
rien,
sauf le brouillard.

Profitant de l'acalmie,
j'avance tranquillement vers le sable,
en m'assurant de regarder partout autour de moi.
Alors là,
peut-être que je te trouverais.

Mais non,
il n'y a toujours rien,
sauf un dépôt infini de boue.

Les pieds sallis par la bourbe,
je me décide de rentrer à la maison.
Je prends le chemin habituel.

J'y entends des sons coutumiers
et j'y reconnais des odeurs trop routinières.
Et pourtant, je ne vois rien.
Sauf cette pluie,
sauf ce brouillard,
sauf cette boue.

Je me perds dans les dédales de temps ancien.
Où tu étais encore là,
où cette petite maison bleue existait encore,
où j'avais encore quelqu'un pour m'attendre les soirs mélancoliques d'été.

Plus rien n'existe,
mais les souvenirs persistes.
Et dans mon espoir obstiné,
je continue de t'imaginer à mes côtés,
un jour.