lundi 27 septembre 2010

I've been here before

Debout.
Face à lui.
Je le regarde dans les yeux.
Je sais.

Directement.
Sans détour.
Je fais comme si de rien n'était.
Comme si tout allait bien.
En prétendant que ça n'a rien à voir.
Mais je sais très bien.
Je mens.
Je lui mens.
Je me mens.

Je souris.
Je continue de le regarder dans les yeux.
Le temps d'une illusion si douce.
Qui ne dure jamais assez.
Un soupir.
Une respiration.
Un souffle.
Et tout s'évanouit.
Encore.
Et on recommence comme d'habitude.

L'habitude,
cette petite chose qui me hante ces derniers mois.
La même histoire,
les mêmes erreurs,
un reflet de mon passé.
Je recommence en boucle.

Il est toujours là.
Debout.
Me regardant,
sceptique.

Je suis fatiguée,
épuisée d'essayer de le convaincre.
J'en perds mes mots,
j'en perds mes moyens,
j'en perds la tête.
Je suis fatiguée,
épuisée d'essayer de me convaincre.

En me tenant toujours devant lui,
je grimace.
Respirer me torture,
avaler ma salive me blesse.
La vie est lourde,
l'air aussi.

Sous mes airs pessimistes,
je continue de croire que les ''si'' mangent les ''rais'',
que mes poumons pourrissent
et que mon coeur faibli.
Mais debout devant lui,
sous mes airs optimistes,
je continue de croire que les ''si'' me donnent de l'espoir,
que l'espoir fait vivre
et que vivre est mon seul moyen de gagner.

samedi 18 septembre 2010

Il y a toujours cette petite étincelle.

Je suis seule.
Ça me change peu de d'habitude.
Mais cette fois-ci, il n'y a plus d'électricité.

Je suis seule.
Plongée dans le noir.
En attendant qu'un tel revienne.

J'ai quand même un ordinateur à porté de la main.
Et j'imagine,
ma vie dans cette noirceur constante.

Je ne veux pas,
je ne veux pas être cette personne.
Aveugle.
Aveuglée par la tristesse d'un monde où j'ai perdu mon innocence.
Un monde où la joie de vivre n'existe plus.

Je veux de la lumière.
De la vive,
de la rayonnante.
Je veux être ébloui par mon propre bonheur.

Et le bonheur...
Celui-là qui m'a suivi constamment.
Je l'ai laissé de côté,
un matin où je ne savais plus qui j'étais.
Et maintenant, j'ai peine à le retrouver.
Et quand je souris, il y a toujours un peu de fausseté,
d'hypocrisie inconsciente.
Je m'ébloui par mes prouesses à mentir.
Je suis forte à ce jeu.
Talentueuse, que je suis.

Et malgré ces petites lâchetés dont je fais preuve,
je suis heureuse.
Mais, car il y en a toujours un,
caché quelque part entre un rire et la beauté,
je suis en manque.
En manque de quelque chose.
Inconnu et su tout à la fois.
Parce que je ne sais pas ce que j'attends et
parce que je sais que d'en parler,
de toute façon,
ne change rien.

Mais je me trompe,
peut-être,
sûrement.
J'ai cette tendance à commettre des erreurs formidablement fabuleuses.
Et je sais que le jour où je ne me tromperais plus,
c'est que j'aurais finalement perdu foi en la vie elle-même.
Car elle est remplie de ces fautes que je commets depuis vingt-et-un ans,
mais aussi de toutes les bonnes choses que j'ai accomplie depuis ces mêmes années.
Et quand je m'arrête un instant pour y penser plus sagement,
je sais au fond de moi-même que j'ai tout pour être heureuse
et que le temps, un jour, fera son oeuvre.
Et même quand je suis la pire pessimiste au monde,
je ne crois point un mot de ce que je dis
et de ce que je pense tout haut.

J'espère.
J'espère toujours,
car c'est l'espoir lui-même qui me garde en vie.
Un jour, je me lèverais un matin en sachant que,
oui,
j'ai finalement gagné!

dimanche 12 septembre 2010

Et le temps passe...


J'ai la tête qui tourne.
De fatigue.
D'épuisement.
De questions.
De je ne sais plus.
Il y a toi,
à mes côtés.
Mais je regarde devant moi.
Et je ne vois rien.
Je ne sais pas ce qui m'attend
et j'ai peur.
Peur de l'inconnu.
Peur du vide.
Peur du rien.

Je cours.
Je cours vers un bonheur flou.
Je semble l'apercevoir,
je pourrais même y toucher.
Et là,
entre l'espoir et l'attente,
de mes doigts,
j'efface le mirage qui s'était construit devant mes yeux.
L'illusion n'est plus
et le vide reste.

Et même si parfois,
l'espace d'un instant je m'éteins,
je continue de croire qu'il y a encore cette petite étincelle dans mes espérances.

mardi 7 septembre 2010

Et il pleut...

Je m'assois dans l'autobus.
Ça fais longtemps.
Il n'est que 5h30 et déjà il semble faire noir à cause du temps gris.
Je trouve des partitions de piano et un stylo.
Et je me mets à écrire.
Ça fais longtemps.

L'été est officiellement fini.
J'ai redonné les clés à ma mère.
Ouff.
Avec un pincement au coeur.
Et une petite larme à l'oeil.
Comme si mes souvenirs ne tenaient qu'à une voiture.

Et il pleut.
Juste pour me déprimer un peu plus.
Et je repense à notre été.

Et j'aimerais que tu sois là.
Simplement pour te dire merci.
Pour tous les bons moments.
Car c'est grâce à toi.

Et je suis juste trop intense.
Mais c'est moi ça.

Je passe par des endroits où nous allions,
mais cette fois-ci c'est sans toi.
Et ça fais bizarre.
Comme si il manquait quelque chose.

Mais bon la vie est comme ça je suppose...
Une succession de changements...