vendredi 31 décembre 2010

Hymne à la fin de l'année

Je rentres à la maison.
Fatiguée d'avoir trop rit,
je repense à toi.
Dans le bruit de mes talons sur le sol,
je songe aux textes que tu m'as envoyé.
Je t'envie,
l'espace d'un instant,
d'avoir autant de talent.
Je retire mes bottes dans une aisance trop importante
pour l'alcool qui se trouve dans mon sang.
Je descends les marches dans un fracas gênant
et je m'affale sur mon lit.
Il fait chaud,
je suis bien.
Je continue de croire que je dois dormir,
mais au lieu de ça,
j'ouvre mon ordinateur.
J'écris quelques lignes,
toujours en pensant à toi,
et j'abandonne,
à la fermeture incessante de mes paupières.

-


Une nouvelle année s'achève.
Encore.
La tendance se maintient étrangement.
Et dans un soupir,
je repense à cette année,
à ma vie.
Et j'ai tant d'espoirs pour 2011,
tant de souhaits.

Dans mon manque de résolutions,
je continue de te voir dans ma vie.
Je t'espère toujours autant,
je t'aime de la même façon.

Et secrètement,
je remercie je ne sais trop qui,
pour tout ce bonheur que j'ai dans ma vie.
Et dans un moment de quétaineries,
je verse une petite larme de nostalgie.

Je termine donc cet année,
en écrivant.
Il le fallait,
même si le résultat s'avère douteux.

Adieu 2010.

dimanche 19 décembre 2010

Trilogie d'un brouillon

Écrire.
C'est la seule chose que je sais faire ces temps-ci.
Et encore,
pas toujours très bien.
Dormir.
Très peu.
Je cauchemarde.
Cette nuit tu n'es pas là.
Je t'espère,
mais je sais que ça ne se passera pas comme l'autre nuit.

Alors j'écris,
parce que je ne dors pas.
Parce que je n'ai pas envie de rêver à ce que je n'ai pas.

-

Entre des fous rires
et des effluves d'alcool qui me montent au cerveau,
je remercie secrètement la vie d'être si joyeuse.
Entre mes souffrances éphémères
et mes petites réussites,
je souris en silence.
J'aimerais que tu sois là,
encore,
mais voilà.

Seule,
entre leur bonheur
et leur amour,
l'espace d'un instant,
j'ai senti l'envie,
qu'un jour moi aussi,
tu me dirais que je suis la personne la plus importante dans ta vie.

-

Dans la complexité,
le stress
et le trop d'intensité,
de ces dernières semaines,
je me perds,
je me noies.
Et tranquillement,
pour la première fois,
j'aperçois la lumière.
Les choses changent.
Nous aussi.

Et dans une tendance qui se maintient,
étrangement,
une nouvelle année se termine.
Et j'espère,
de toutes mes forces,
que ce qui arrive sera plus beau encore,
plus fort,
plus vrai.
Et dans un élan d'espoir,
je pense à 2011
à nous,
au chat handicapé,
à Boston,
à ma future job,
à du bacon,
à mon auto,
à mon assurance médicament,
à tes mains,
aux questions de merde,
à mon travail de session,
au Sapin à des boules,
à ma grand-mère,
à un million de dollar,
au nutella,
à mes crayons à colorier,
à la neige dehors,

à dormir...

samedi 11 décembre 2010

Sparadrap

Je suis fatiguée,
il est tard et,
comme d'habitude,
je n'arrive pas à dormir.
D'autant plus que ce soir tu n'es pas là.

Je tourne en rond
dans mon appartement trop grand,
dans ma chambre trop bordélique.

Je me décide à sortir,
prendre de l'air,
errer dans la nuit montréalaise,
fraîche,
au ciel rose d'hiver
et à la fumée épaisse.

Au son de mon ipod,
je marche sans trop savoir où aller.
Un homme me suis,
sans me suivre.
Il marche derrière moi,
je ralentis le pas pour qu'il me dépasse,
mais il finit pas traverser la rue.

Après une demi-heure,
les mains glacés
et les joues froides,
je me décide à rentrer chez moi.

Seule,
au milieu des meubles
et de mon ordinateur,
je m'ennuie.
De moi.
De ma vie.
De toi.

Je rôde entre les blogues des gens
et mon facebook.
Je pense.
J'écris.
Je lis.
Je m'inspire.
Ça fais longtemps que je n'ai pas eu de moment seule,
pour faire ça.

Je me sens paisible.
Détendue.
Épuisée, vide et vidée,
mais heureuse.
Je souris,
tout doucement,
sans trop savoir pourquoi.
Peut-être à l'idée que je me suis cassée l'orteil,
un peu plus tôt ce matin,
en me précipitant sur le téléphone.

J'enlève ma chaussette pour voir
et défait mon bandage.
La couleur de mon orteil n'annonce rien de bon,
mais sa teinte bleutée avec la couleur rose de mon vernis,
lui donne un style incomparable.

Je suis maladroite.
Tant pis.
C'est moi.
Vaut mieux sourire encore plus,
malgré la douleur.

Je m'oblige finalement à aller dans mon lit.
Il est vide.
Je ne me rappelais plus de cette sensation.
Je ne me souvenais plus de ce que ça faisait de ne retrouver qu'un tas d'oreiller
sur mon matelas froid.
J'éteins la lumière
et saute dans mon lit à la lueur de la nuit.
Ma porte de placard est restée ouverte.
Pas question qu'elle le soit,
sans toi à mes côtés.
Je ris dans ma tête
en me disant que je suis une vraie fille.

Je me glisse finalement dans mes couvertures,
en prenant soin de mon orteil cadavérique.
Je me mets à compter dans ma tête,
pour m'endormir plus vite.
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, ...
Demain sera un autre jour.
Oh merde!
On est déjà demain.
Je déteste les dimanches,
les lundis aussi,
mais ça c'est une autre histoire.
26, 27, 28, 29, 30, 31,...

Demain,
j'aurais encore trop d'études à faire
et un orteil brisé,
mais au moins tu seras là,
et franchement,
c'est tout ce qui compte.

mardi 7 décembre 2010

Texte à rires

Je suis dans un endroit inconnu.
La lumière y est vive.
Agressante et chaleureuse à la fois.
Je regarde autour de moi.
Des murs.
Du blanc.
Je veux sortir de là,
je veux sortir de là.
J'essaie d'avancer.
Mais en vain.
Je descends les yeux.
Mes pieds sont attachés.
Je suis prise au piège.
Enchaînée dans du métal froid.

Je sens les larmes couler sur mes joues.
J'ai peur.
Je suis prisonnière de mes sentiments.

Des sons parviennent à mes oreilles.
Dans un éclat de bruits étranges,
j'entrevois l'espoir de m'en sortir.

Tranquillement,
le boucan se transforme.
Je distingue clairement des rires.
Ton rire.
Si franc,
si vrai.
Il semble venir du haut.
Je lève les yeux vers le plafond.
Il n'y en a pas.
Mais il y a toi,
qui me regarde,
toujours en riant.

Moi,
prisonnière,
toute petite,
dans une boîte en carton.

Je pleure.
Je rage.
Et toi,
de toutes tes forces,
tu ris.

Soudainement,
je vois,
l'instant de quelques secondes,
la folie passer dans tes yeux.
Tu te mets à secouer la boîte.
Plus tu secoues,
plus je pleure,
plus tu ris.
Plus fort,
encore plus fort.
La corrélation entre la force de ton rire
et celle dont tu secoues la boîte,
me tue tranquillement.

Mon coeur s'affaiblit,
mes yeux s'assèchent
et mes muscles s'attrophient.

Dans un moment de pitié,
tu arrêtes de secouer la boîte.
D'un doigt,
tu vérifies si je suis encore vivante.
Je respire,
douloureusement,
mais je respire.

Dans un instant de colère,
tu me giffles d'un dernier élan.
Dans ce fracas trop vif,
je me réveille,
tenant une petite boîte entre mes mains.

Épuisée,
je dépose la boite par terre.
Mon coeur s'y trouve,
saignant.
Je le laisse pourrir,
à la chaleur de mon radiateur.
En m'en allant,
dans son dernier souffle,
je l'entends me supplier de le laisser partir.

Et comme si de rien n'était,
je ferme la lumière,
et je quitte la pièce,
toujours en riant.

dimanche 5 décembre 2010

Ébauche du temps qui passe.

Il fait noir.
Je sais.
Dans cette noirceur,
je ne devrais pas parler.
Jamais.
Mais je n'y arrive pas.

Les mots remontent en moi.
Comme d'habitude.
Je sais.
Arrête, arrête.
Trop tard.
Le mal est déjà fait.
Les mots sont déjà là
et je sens les larmes monter vers mes yeux.
Les mots n'en sont que plus durs,
plus froids
et dans la chaleur de ce que je ressens pour toi,
mon coeur est confus.

Je m'exprime mal.
Je te comprends mal.
Je me comprends mal.
On finit pas s'endormir,
assommés par la confusion,
par la fatigue,
par l'espoir.

Ce matin tu n'es déjà plus là.
Je reste seule,
un peu comme dans mon amour pour toi.
Et je repense,
à cette nuit,
à notre discussion,
à toi.
J'aurais aimé te dire certaines choses,
je n'y suis pas arrivé.
Pas à cause de la peur,
cette fois-ci.
Le froid,
tout simplement,
de cette discussion,
à scellé mes lèvres ensemble.
Alors voici ces mots.

Je t'aime.
Le monde est plus beau avec toi.
Chaque jour,
est plus facile à passer.
Jamais tu ne me deçois.
Pas avec tout le bonheur que tu apportes dans ma vie.
Pas avec tous les moments de joie.
Et même si parfois le doute reste,
jamais je ne doute de mes sentiments,
jamais je ne doute de ce que je veux.
Et quand je suis triste,
c'est simplement à l'idée de te perdre,
à l'idée de me perdre,
à l'idée qu'un jour il faudra bien prendre une décision.

Mais en attendant,
je vie,
pour moi,
pour toi,
pour l'amour,
pour l'espoir,
pour le bonheur,
pour les moments partagés ensemble.