vendredi 30 juillet 2010

Raahhhh.

Raahhhh.
Tu m'énerves.
Tais-toi.
Tais-toi.

Ce n'est plus ce que c'était.
Ce n'est plus toi.
Ni moi.
Tout a pronfondément changé.
Avant tu me faisais rire,
maintenant,
tu me fais soupirer.
Tu m'exaspères.
Chaque parole que tu prononces
me donne envie de me boucher les oreilles.

Raahhhh.
Tu m'énerves.
Toi et tes habitudes.
Toi et tes demandes.
Toi et tes envies.
Tout tes défauts.
Beurk.
Ça me dégoute.

Raahhhh.
Tu m'énerves.
Je suis en colère contre toi.
Pour tout ça.
Pour tout rien.

Et merde.

Raahhhh.
Je m'énerve.
Je t'aime.
J'aime tout tes défauts.
J'aime quand tu m'énerves.
J'aime quand tu me fais râler.

Je t'aime et
je m'énerve.

mercredi 28 juillet 2010

Deux onomatopées dans un bar.




-Humm.
-Hey.
-Hey!
-Heu?
-Han han!

-Heu?
-Blah. Blah. Blah.
-Hahaha.
-Blah.
-Hihihi.
-Blah.
-Hooo.
-Hohoho.
-Haha.
-Hahaha.

-Heu?
-Nah.
-Ha.
-Haha.
-Ouff.
-Henhen.

-Heuuuu.
-Haaaaaa.
-Houuuuu.
-Nah. Nah.
Beurk.
Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.
Beurk.
Wach.
Hark.
Blurp.

Ha la la.

jeudi 22 juillet 2010

Alcaline AA

Je sors de chez moi.
Il fait frais.
La pluie a cessé de tomber,
mais mes cheveux frisottés me font croire que les gouttes ne sont,
en réalité,
qu'en suspension dans les airs.

J'ai une course à faire.
Je prends la voiture trop luxueuse pour moi
et je roule.
Je devrais plutôt rester chez moi,
mais cette envie d'être ailleurs l'espace d'un instant est beaucoup trop forte.
Elle m'entraîne par le bras,
me tire ailleurs,
me fait dévier de ma trajectoire,
me fait oublier le but de ma sortie.

Je roule encore.
J'ouvre la fenêtre.
Il fait froid,
mais je préfère entendre le bruit du vent que celui de la radio.
Pendant un instant, j'ai envie de fermer les yeux,
mais je me ravise.
Ce ne serait pas très intelligent compte-tenu que c'est moi qui conduit.

La nuit est tombée.
Mes paupières commencent elles aussi.
Alors,
trop spontanément,
je m'arrêtes dans un champ.
Je coupe le moteur.
J'ouvre la portière.
Je descends.
Je ferme la portière.
Et,
trop spontanément,
je monte sur le capot de la voiture.

Entre les nuages et les étoiles,
je me dis que je suis heureuse.
Entre deux respirations,
je me dis que ça fais du bien de se sentir comme ça de nouveau.
Entre deux clignements d'yeux,
je me dis que tout ce qui manque
c'est toi,
à côté de moi,
sur le capot,
pour rigoler.

dimanche 18 juillet 2010

Cicatrisation

On peut me déchirer comme du papier.
Ce qui en un sens est génial pour qui veut se débarasser.
Tu ne veux plus de moi, tu me déchires en petit morceaux.
Ou tu fais une boule de papier que tu mets dans la poubelle.
Ou dans le recyclage si tu es gentil.
Évite juste de laisser des morceaux un peu partout.
Les gens n'aiment pas quand on s'éparpille.
Ne m'éparpille pas.
Brise-moi proprement.

Mais ne t'en fais pas surtout.
On m'a passé à la déchiqueteuse avant même que tu ne songes à le faire.
Ça fais mal.
Mais ça passe.
Et avec un peu de colle et un rouleau de scotch ça tient.
J'en ai toujours en réserve.
Dans la poche arrière de ma besace.
Au cas où.

Et je reste en vie.
Même si je respire difficilement.
Même si je ne dors plus.
Même si je prie un dieu en lequel je ne crois pas.

Et même quand je me brise en milles miettes,
le monde continue de tourner.
Personne ne change.
Personne n'est dérangé.
Tant mieux.
Je tiens à ce que personne reste comme il était avant moi.
Avant nous.
Avant lui.
Avant moi.

Et je prie.
Rends-moi mon bonheur.
Ne le laisse pas revenir.
Fais-moi redevenir ce que j'étais.
Ne le laisse pas gagner.
C'est à mon tour.

Et malgré tout,
je continue de croire que je mérites du bonheur.
Et que la vie est belle.
Et qu'un jour, toutes mes erreurs me feront rire aux éclats.

jeudi 8 juillet 2010

Délires caniculaires II

Je suis devenue vide.
Je ne suis plus rien.
Je n'ai plus d'histoire.

Et je suis désolé.
Pour tout ça.
Pour tout rien.
Le temps passe et je me dis que c'est ma faute.

J'ai chaud.
J'ai trop de coups de soleils un peu partout sur le corps.
Je souffre.
Tant mieux.
Ça ramène les pieds sur terre.

Et je suis devenue une salope.
J'en suis consciente, ça c'est le pire.
Je me dégoute.

Je ne veux pas être ici.
Je suis devenue un zombie qui rôde dans la vie des autres.
Je gravite.
Comme un satellite perdu en orbite.
Je veux ma vie à moi.
Elle est où celle là.

Et hier, par un petit détail la vie à parue plus douce.
Le temps d'une seconde.
Et même si je me dis que parfois c'est dur à en sacrer,
il y a des moments précieux comme ceux des derniers jours pour me remonter le moral.