vendredi 31 décembre 2010

Hymne à la fin de l'année

Je rentres à la maison.
Fatiguée d'avoir trop rit,
je repense à toi.
Dans le bruit de mes talons sur le sol,
je songe aux textes que tu m'as envoyé.
Je t'envie,
l'espace d'un instant,
d'avoir autant de talent.
Je retire mes bottes dans une aisance trop importante
pour l'alcool qui se trouve dans mon sang.
Je descends les marches dans un fracas gênant
et je m'affale sur mon lit.
Il fait chaud,
je suis bien.
Je continue de croire que je dois dormir,
mais au lieu de ça,
j'ouvre mon ordinateur.
J'écris quelques lignes,
toujours en pensant à toi,
et j'abandonne,
à la fermeture incessante de mes paupières.

-


Une nouvelle année s'achève.
Encore.
La tendance se maintient étrangement.
Et dans un soupir,
je repense à cette année,
à ma vie.
Et j'ai tant d'espoirs pour 2011,
tant de souhaits.

Dans mon manque de résolutions,
je continue de te voir dans ma vie.
Je t'espère toujours autant,
je t'aime de la même façon.

Et secrètement,
je remercie je ne sais trop qui,
pour tout ce bonheur que j'ai dans ma vie.
Et dans un moment de quétaineries,
je verse une petite larme de nostalgie.

Je termine donc cet année,
en écrivant.
Il le fallait,
même si le résultat s'avère douteux.

Adieu 2010.

dimanche 19 décembre 2010

Trilogie d'un brouillon

Écrire.
C'est la seule chose que je sais faire ces temps-ci.
Et encore,
pas toujours très bien.
Dormir.
Très peu.
Je cauchemarde.
Cette nuit tu n'es pas là.
Je t'espère,
mais je sais que ça ne se passera pas comme l'autre nuit.

Alors j'écris,
parce que je ne dors pas.
Parce que je n'ai pas envie de rêver à ce que je n'ai pas.

-

Entre des fous rires
et des effluves d'alcool qui me montent au cerveau,
je remercie secrètement la vie d'être si joyeuse.
Entre mes souffrances éphémères
et mes petites réussites,
je souris en silence.
J'aimerais que tu sois là,
encore,
mais voilà.

Seule,
entre leur bonheur
et leur amour,
l'espace d'un instant,
j'ai senti l'envie,
qu'un jour moi aussi,
tu me dirais que je suis la personne la plus importante dans ta vie.

-

Dans la complexité,
le stress
et le trop d'intensité,
de ces dernières semaines,
je me perds,
je me noies.
Et tranquillement,
pour la première fois,
j'aperçois la lumière.
Les choses changent.
Nous aussi.

Et dans une tendance qui se maintient,
étrangement,
une nouvelle année se termine.
Et j'espère,
de toutes mes forces,
que ce qui arrive sera plus beau encore,
plus fort,
plus vrai.
Et dans un élan d'espoir,
je pense à 2011
à nous,
au chat handicapé,
à Boston,
à ma future job,
à du bacon,
à mon auto,
à mon assurance médicament,
à tes mains,
aux questions de merde,
à mon travail de session,
au Sapin à des boules,
à ma grand-mère,
à un million de dollar,
au nutella,
à mes crayons à colorier,
à la neige dehors,

à dormir...

samedi 11 décembre 2010

Sparadrap

Je suis fatiguée,
il est tard et,
comme d'habitude,
je n'arrive pas à dormir.
D'autant plus que ce soir tu n'es pas là.

Je tourne en rond
dans mon appartement trop grand,
dans ma chambre trop bordélique.

Je me décide à sortir,
prendre de l'air,
errer dans la nuit montréalaise,
fraîche,
au ciel rose d'hiver
et à la fumée épaisse.

Au son de mon ipod,
je marche sans trop savoir où aller.
Un homme me suis,
sans me suivre.
Il marche derrière moi,
je ralentis le pas pour qu'il me dépasse,
mais il finit pas traverser la rue.

Après une demi-heure,
les mains glacés
et les joues froides,
je me décide à rentrer chez moi.

Seule,
au milieu des meubles
et de mon ordinateur,
je m'ennuie.
De moi.
De ma vie.
De toi.

Je rôde entre les blogues des gens
et mon facebook.
Je pense.
J'écris.
Je lis.
Je m'inspire.
Ça fais longtemps que je n'ai pas eu de moment seule,
pour faire ça.

Je me sens paisible.
Détendue.
Épuisée, vide et vidée,
mais heureuse.
Je souris,
tout doucement,
sans trop savoir pourquoi.
Peut-être à l'idée que je me suis cassée l'orteil,
un peu plus tôt ce matin,
en me précipitant sur le téléphone.

J'enlève ma chaussette pour voir
et défait mon bandage.
La couleur de mon orteil n'annonce rien de bon,
mais sa teinte bleutée avec la couleur rose de mon vernis,
lui donne un style incomparable.

Je suis maladroite.
Tant pis.
C'est moi.
Vaut mieux sourire encore plus,
malgré la douleur.

Je m'oblige finalement à aller dans mon lit.
Il est vide.
Je ne me rappelais plus de cette sensation.
Je ne me souvenais plus de ce que ça faisait de ne retrouver qu'un tas d'oreiller
sur mon matelas froid.
J'éteins la lumière
et saute dans mon lit à la lueur de la nuit.
Ma porte de placard est restée ouverte.
Pas question qu'elle le soit,
sans toi à mes côtés.
Je ris dans ma tête
en me disant que je suis une vraie fille.

Je me glisse finalement dans mes couvertures,
en prenant soin de mon orteil cadavérique.
Je me mets à compter dans ma tête,
pour m'endormir plus vite.
1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, 10, ...
Demain sera un autre jour.
Oh merde!
On est déjà demain.
Je déteste les dimanches,
les lundis aussi,
mais ça c'est une autre histoire.
26, 27, 28, 29, 30, 31,...

Demain,
j'aurais encore trop d'études à faire
et un orteil brisé,
mais au moins tu seras là,
et franchement,
c'est tout ce qui compte.

mardi 7 décembre 2010

Texte à rires

Je suis dans un endroit inconnu.
La lumière y est vive.
Agressante et chaleureuse à la fois.
Je regarde autour de moi.
Des murs.
Du blanc.
Je veux sortir de là,
je veux sortir de là.
J'essaie d'avancer.
Mais en vain.
Je descends les yeux.
Mes pieds sont attachés.
Je suis prise au piège.
Enchaînée dans du métal froid.

Je sens les larmes couler sur mes joues.
J'ai peur.
Je suis prisonnière de mes sentiments.

Des sons parviennent à mes oreilles.
Dans un éclat de bruits étranges,
j'entrevois l'espoir de m'en sortir.

Tranquillement,
le boucan se transforme.
Je distingue clairement des rires.
Ton rire.
Si franc,
si vrai.
Il semble venir du haut.
Je lève les yeux vers le plafond.
Il n'y en a pas.
Mais il y a toi,
qui me regarde,
toujours en riant.

Moi,
prisonnière,
toute petite,
dans une boîte en carton.

Je pleure.
Je rage.
Et toi,
de toutes tes forces,
tu ris.

Soudainement,
je vois,
l'instant de quelques secondes,
la folie passer dans tes yeux.
Tu te mets à secouer la boîte.
Plus tu secoues,
plus je pleure,
plus tu ris.
Plus fort,
encore plus fort.
La corrélation entre la force de ton rire
et celle dont tu secoues la boîte,
me tue tranquillement.

Mon coeur s'affaiblit,
mes yeux s'assèchent
et mes muscles s'attrophient.

Dans un moment de pitié,
tu arrêtes de secouer la boîte.
D'un doigt,
tu vérifies si je suis encore vivante.
Je respire,
douloureusement,
mais je respire.

Dans un instant de colère,
tu me giffles d'un dernier élan.
Dans ce fracas trop vif,
je me réveille,
tenant une petite boîte entre mes mains.

Épuisée,
je dépose la boite par terre.
Mon coeur s'y trouve,
saignant.
Je le laisse pourrir,
à la chaleur de mon radiateur.
En m'en allant,
dans son dernier souffle,
je l'entends me supplier de le laisser partir.

Et comme si de rien n'était,
je ferme la lumière,
et je quitte la pièce,
toujours en riant.

dimanche 5 décembre 2010

Ébauche du temps qui passe.

Il fait noir.
Je sais.
Dans cette noirceur,
je ne devrais pas parler.
Jamais.
Mais je n'y arrive pas.

Les mots remontent en moi.
Comme d'habitude.
Je sais.
Arrête, arrête.
Trop tard.
Le mal est déjà fait.
Les mots sont déjà là
et je sens les larmes monter vers mes yeux.
Les mots n'en sont que plus durs,
plus froids
et dans la chaleur de ce que je ressens pour toi,
mon coeur est confus.

Je m'exprime mal.
Je te comprends mal.
Je me comprends mal.
On finit pas s'endormir,
assommés par la confusion,
par la fatigue,
par l'espoir.

Ce matin tu n'es déjà plus là.
Je reste seule,
un peu comme dans mon amour pour toi.
Et je repense,
à cette nuit,
à notre discussion,
à toi.
J'aurais aimé te dire certaines choses,
je n'y suis pas arrivé.
Pas à cause de la peur,
cette fois-ci.
Le froid,
tout simplement,
de cette discussion,
à scellé mes lèvres ensemble.
Alors voici ces mots.

Je t'aime.
Le monde est plus beau avec toi.
Chaque jour,
est plus facile à passer.
Jamais tu ne me deçois.
Pas avec tout le bonheur que tu apportes dans ma vie.
Pas avec tous les moments de joie.
Et même si parfois le doute reste,
jamais je ne doute de mes sentiments,
jamais je ne doute de ce que je veux.
Et quand je suis triste,
c'est simplement à l'idée de te perdre,
à l'idée de me perdre,
à l'idée qu'un jour il faudra bien prendre une décision.

Mais en attendant,
je vie,
pour moi,
pour toi,
pour l'amour,
pour l'espoir,
pour le bonheur,
pour les moments partagés ensemble.

mardi 30 novembre 2010

Folle.


Dans un tourbillon de folie.
Pure.
Compliquée.
Précieuse.
Dans une fièvre intense,
dans une noirceur profonde,
je délire.

Ma raison s'envole.
Raison.
Raisonne.
Raisonner.
Raisonnable.
Raison.
Irraisonnée.

Les élucubrations de mon imagination m'embrouillent l'esprit.
Esprit.
Prit.
Prise.
Prise au piège.
Je ne contrôle plus rien.
Ni mon corps,
ni ma voix
et surtout pas ma tête.

Je ne suis qu'un égarement.
Égarement.
Égarée.
Égards.
Regard.
Regarde.

L'autre se tient debout.
Devant moi.
Avec des yeux.
Sans yeux.
Sans brillance.
Sans vie.
J'hallucine.
Sûrement.
J'essaie de me croire.
Hallucination.
Hallucinante.
Hallucinée.

Je me trouble.
Ce n'est rien.
Rien.
Que du vide.
Du brouillard.

Je m'illusionne sur un mirage.
Et dans mes chimères,
j'essaie de me réveiller.
Je bouge.
Je tremble.
Je spasme.
Le temps reste fixe.
Je dors.
Je rêve.
Je cauchemarde.

Tout n'est qu'apparence.
Tout brûle.
Tout fond.
Tout coule.
Tout sèche.
Tout se détruit.

Et dans ma folie.
Dans mon monde.
Dans mes rêveries
Je me leurre dans la peur que j'ai créée.

mardi 23 novembre 2010

Désolé

Ceci est un texte,
c’est une lettre,
ce sont des mots,
remplis de sens,
ou très peu,
que moi seule peu comprendre,
parfois un autre,
avec un peu de chance.

C’est un ramassis de sentiments,
d’émotions douteuses,
qui pendant un instant ont semblés cohérentes.
Les lettres,
les paragraphes,
ou les vers si on est un peu poète,
ne sont que prétextes pour élucider une vérité.

La vérité.
Une vérité trop vraie.
Mais la vérité est tout ce qui reste,
car en réalité,
les mensonges n’existent plus,
pas dans ces mots.
Impossible.
Même si parfois,
ces mêmes mots n’en deviennent que plus durs,
plus froids,
plus intenses,
plus difficiles.

Mais avant tout,
avant les textes,
avant les lettres,
avant des mots,
avant des lettres,
avant des paragraphes,
ou des vers à la con,
c’est une désolation,
pour les désolés,
comme moi,
qui n’ont que ce mot à la bouche.

Je suis désolée,
pour ce que je suis,
pour ce que je fais.
Je suis désolée pour tant de choses,
Je suis désolée d’être désolée.
Je suis désolée de ces mots.
Je suis désolée de ce texte.
Et à force,
je me désole,
de voir mes sentiments sur du papier,
d’avoir si peur de parler.

Et dans ma désolation
et mes désolés,
je continue de croire en nous,
en ce que nous pourrions être,
en ce que nous sommes,
en toi,
en tes rêves,
en tes espoirs,
en les miens,
surtout en les miens.

lundi 15 novembre 2010

En attendant j'écris.

Et si finalement j'avais gagné?
Les si restent.
Évidemment.
Mais.
Mais mon coeur se fait léger,
mes sourires aussi.
Et moi,
je suis là,
encore une fois,
debout devant toi,
mais cette fois-ci,
mon coeur bat la chamade.
Un doux baiser vient se poser sur tes lèvres.
Tu répliques en souriant.
Parce que toi aussi notre histoire te fait du bien.
Et après l'illusion,
la magie s'efface.

J'attends toujours.

J'attends encore.
J'attends.
Je ne sais pas trop pourquoi,
ni pour quoi.

Mais je t'attends.
Parce que c'est ce qu'il te faut.

Et dans cette attente,
mon coeur se gèle.

Je t'aime,
mais en attendant.

En attendant quoi?

Je ne sais toujours pas.
Parce que c'est ça d'attendre.
Ne jamais pouvoir avancer,
vivre dans le présent
et dans l'espoir d'un futur attendu.

Et toi,
tu attends aussi.
De comprendre,
d'y arriver
et de vivre finalement.

Parce qu'en fait,
c'est tout ce que tu veux,
c'est tout ce que je veux.
Vivre.
Avec toi.
À tes côtés.
Jusqu'à la fin.

Mais dans cette attente interminable,
je me dis que peut-être j'attends pour rien.
J'attends pour que finalement rien ne se passe.
J'attends pour rester là,
seule sur le bord du trottoir,
en train de te regarder t'éloigner vers une route qui n'est pas la mienne.
J'attends que tu me dises,
que j'attends pour rien.
Que tu me dises le mot jamais.

Mais dans cette attente,
j'espère.
Après attendre,
espérer est une chose que je sais bien faire.
Et Dieu sait que je suis patiente...

vendredi 12 novembre 2010

Nous ne sommes pas des fées.

Il y a ces fois où je voudrais arrêter le temps.
Ou du moins,
changer le cours des évènements.
Ces petites choses qui fâchent,
qui ennuient,
qui attristent.

Je prendrai ma baguette magique.
Je les ferai disparaître,
d'un coup comme ça.

Pour moi,
à mon goût,
à ma manière.

Un souhait,
deux souhaits,
trois souhaits.

Un malheur,
deux malheurs,
trois malheurs.

Je déchante rapidement.
Chaque souhait,
apporte son lot de malheur supplémentaire.

Et tout ne marchera pas à mon goût,
à ma manière,
pour moi.

Et au fond,
même quand je suis triste,
fâchée
ou déçue de la situation,
jamais je ne t'en veux.
Jamais je ne suis en colère contre toi.
Car toi aussi,
de ta baguette magique,
tu changerais les choses si tu pouvais.

jeudi 14 octobre 2010

Vers toi.


Je suis au début d'un couloir.
Il est rempli de poussière.
D'objets qui traînent un peu partout.
Je lui fait face.
Il est long.
Plus je le regarde,
plus il s'allonge.
Je regarde ma vie.
Je lui fait face.
À travers les souvenirs qui brouillent ma vue,
j'essaie de regarder l'avenir.
J'essaie de comprendre de quoi il sera fait,
de qui en fera parti.
Et j'y vois le temps qui passe
et ce que je deviens.
Quelques sons, quelques mots par-ci par-là.
Quelques phrases qui reviennent sans cesse me hanter.
Et je vois bien que le passé est derrière moi,
mais quand même,
les objets restent sur mon chemin.
Et quand même,
les mots restent dans ma tête.
Et quand même,
les cicatrices restent sur ma peau.
Et parmi les éclats de lumière qui éclairent le couloir,
je crois y voir des visages,
y distinguer des silhouettes.
Je ne comprends pas ce que je vois.
J'hésite entre mirage et hallucination.
Peut-être que je me trompe et que j'y vois la vérité.
J'aperçois des portes,
des fenêtres.
Certaines sont décrépites,
d'autres sont barricadées.
Mais certaines,
sont neuves,
remplies d'espoir
et de promesses.
Et mon coeur vibre à l'idée d'un bonheur latent.
Mes joues se remplissent de larmes
et mon coeur ému semble battre plus fort l'espace d'un instant.
Parfois,
il se rend compte que dans sa misère,
il voit encore l'allégresse d'un futur heureux.
Mais entre moi et mon coeur,
il y a toujours cet espace que je n'arrive pas à rattraper.
Je me bats,
dans ce couloir rempli de rien, de vide et de tout,
pour arriver à voir,
moi aussi,
ces choses qui attendent patiemment que le temps fasse son oeuvre.
Mon coeur crie plus fort,
pour que je l'entende
et que je finisse par le comprendre,
mais à travers cet interminable couloir,
sa réponse se perd entre l'écho et le bruit de mes contradictions.
Et parmi les résonances de mes peines
et celles de mes joies,
j'espère candidement que la vie sera bientôt douce
et que moi aussi j'aurais ce que je mérite.
Et j'espère qu'un jour,
à la moitié de mon chemin,
à la moitié de mon couloir,
je regarderais derrière en riant aux éclats
et que je regarderais devant avec les yeux brillants à la hâte d'avancer vers demain.

lundi 11 octobre 2010

Petite prière du matin


Je prie.
Même si je ne crois plus en lui.
Je prie,
car à ce moment précis,
c'est le seul moyen que j'ai trouvé pour arrêter le temps.
Pour changer notre histoire.
Pour garder espoir en nous.
Et je continue de serrer mes mains.
Encore plus fort.
Je vous garde,
toi et ce moment,
au creux de mes paumes.
Je vous retiens.
Et je prie.
En silence.
Pour ne pas que tu entendes,
Pour que ce moment dure encore.

samedi 2 octobre 2010

Moi vs la vie. Round 3.

Tranquillement.
Tout doucement.
Au même rythme que mes pas.
J'avance.

Je recommence à comprendre.
Ça fait du bien.
Pour la première fois,
je n'ai plus la tête ailleurs.
Je suis ici.
Pour la première fois depuis longtemps.

J'en suis à mes premiers pas.
Et tranquillement.
Et tout doucement.
Je réussi à tenir debout.
J'ai finalement compris comment mes muscles font bouger mes jambes.
Je titube encore,
mais je ne pleure plus.
Mon coeur ne se brise plus.
C'est une bonne chose.
C'est une mauvaise chose.
Je suis dur à blesser.
Je suis dur à toucher.

C'est fini.
L'espoir d'une histoire différente.
Une petite coupure de plus.
Cette fois-ci,
j'ai avalé ma salive,
j'ai souri,
et je me suis excusée.
D'être pathétique.
De m'attacher.
De croire en l'amour.
Et à travers mon mea culpa,
j'ai entrevue la déception.

C'est dommage que mon cerveau crit.
Je sais, lui répond mon coeur.
Et moi, pris entre les deux,
je leur explique.
Que ça viendra.
Qu'un jour ce sera notre tour.
Qu'un jour nous aussi on rendra heureux quelqu'un.
Ils hôchent de la tête,
pas très convaincus.
Et dans un soupir de solitude,
je leur dis de me faire confiance,
parce que croire est tout ce qui nous reste.

lundi 27 septembre 2010

I've been here before

Debout.
Face à lui.
Je le regarde dans les yeux.
Je sais.

Directement.
Sans détour.
Je fais comme si de rien n'était.
Comme si tout allait bien.
En prétendant que ça n'a rien à voir.
Mais je sais très bien.
Je mens.
Je lui mens.
Je me mens.

Je souris.
Je continue de le regarder dans les yeux.
Le temps d'une illusion si douce.
Qui ne dure jamais assez.
Un soupir.
Une respiration.
Un souffle.
Et tout s'évanouit.
Encore.
Et on recommence comme d'habitude.

L'habitude,
cette petite chose qui me hante ces derniers mois.
La même histoire,
les mêmes erreurs,
un reflet de mon passé.
Je recommence en boucle.

Il est toujours là.
Debout.
Me regardant,
sceptique.

Je suis fatiguée,
épuisée d'essayer de le convaincre.
J'en perds mes mots,
j'en perds mes moyens,
j'en perds la tête.
Je suis fatiguée,
épuisée d'essayer de me convaincre.

En me tenant toujours devant lui,
je grimace.
Respirer me torture,
avaler ma salive me blesse.
La vie est lourde,
l'air aussi.

Sous mes airs pessimistes,
je continue de croire que les ''si'' mangent les ''rais'',
que mes poumons pourrissent
et que mon coeur faibli.
Mais debout devant lui,
sous mes airs optimistes,
je continue de croire que les ''si'' me donnent de l'espoir,
que l'espoir fait vivre
et que vivre est mon seul moyen de gagner.

samedi 18 septembre 2010

Il y a toujours cette petite étincelle.

Je suis seule.
Ça me change peu de d'habitude.
Mais cette fois-ci, il n'y a plus d'électricité.

Je suis seule.
Plongée dans le noir.
En attendant qu'un tel revienne.

J'ai quand même un ordinateur à porté de la main.
Et j'imagine,
ma vie dans cette noirceur constante.

Je ne veux pas,
je ne veux pas être cette personne.
Aveugle.
Aveuglée par la tristesse d'un monde où j'ai perdu mon innocence.
Un monde où la joie de vivre n'existe plus.

Je veux de la lumière.
De la vive,
de la rayonnante.
Je veux être ébloui par mon propre bonheur.

Et le bonheur...
Celui-là qui m'a suivi constamment.
Je l'ai laissé de côté,
un matin où je ne savais plus qui j'étais.
Et maintenant, j'ai peine à le retrouver.
Et quand je souris, il y a toujours un peu de fausseté,
d'hypocrisie inconsciente.
Je m'ébloui par mes prouesses à mentir.
Je suis forte à ce jeu.
Talentueuse, que je suis.

Et malgré ces petites lâchetés dont je fais preuve,
je suis heureuse.
Mais, car il y en a toujours un,
caché quelque part entre un rire et la beauté,
je suis en manque.
En manque de quelque chose.
Inconnu et su tout à la fois.
Parce que je ne sais pas ce que j'attends et
parce que je sais que d'en parler,
de toute façon,
ne change rien.

Mais je me trompe,
peut-être,
sûrement.
J'ai cette tendance à commettre des erreurs formidablement fabuleuses.
Et je sais que le jour où je ne me tromperais plus,
c'est que j'aurais finalement perdu foi en la vie elle-même.
Car elle est remplie de ces fautes que je commets depuis vingt-et-un ans,
mais aussi de toutes les bonnes choses que j'ai accomplie depuis ces mêmes années.
Et quand je m'arrête un instant pour y penser plus sagement,
je sais au fond de moi-même que j'ai tout pour être heureuse
et que le temps, un jour, fera son oeuvre.
Et même quand je suis la pire pessimiste au monde,
je ne crois point un mot de ce que je dis
et de ce que je pense tout haut.

J'espère.
J'espère toujours,
car c'est l'espoir lui-même qui me garde en vie.
Un jour, je me lèverais un matin en sachant que,
oui,
j'ai finalement gagné!

dimanche 12 septembre 2010

Et le temps passe...


J'ai la tête qui tourne.
De fatigue.
D'épuisement.
De questions.
De je ne sais plus.
Il y a toi,
à mes côtés.
Mais je regarde devant moi.
Et je ne vois rien.
Je ne sais pas ce qui m'attend
et j'ai peur.
Peur de l'inconnu.
Peur du vide.
Peur du rien.

Je cours.
Je cours vers un bonheur flou.
Je semble l'apercevoir,
je pourrais même y toucher.
Et là,
entre l'espoir et l'attente,
de mes doigts,
j'efface le mirage qui s'était construit devant mes yeux.
L'illusion n'est plus
et le vide reste.

Et même si parfois,
l'espace d'un instant je m'éteins,
je continue de croire qu'il y a encore cette petite étincelle dans mes espérances.

mardi 7 septembre 2010

Et il pleut...

Je m'assois dans l'autobus.
Ça fais longtemps.
Il n'est que 5h30 et déjà il semble faire noir à cause du temps gris.
Je trouve des partitions de piano et un stylo.
Et je me mets à écrire.
Ça fais longtemps.

L'été est officiellement fini.
J'ai redonné les clés à ma mère.
Ouff.
Avec un pincement au coeur.
Et une petite larme à l'oeil.
Comme si mes souvenirs ne tenaient qu'à une voiture.

Et il pleut.
Juste pour me déprimer un peu plus.
Et je repense à notre été.

Et j'aimerais que tu sois là.
Simplement pour te dire merci.
Pour tous les bons moments.
Car c'est grâce à toi.

Et je suis juste trop intense.
Mais c'est moi ça.

Je passe par des endroits où nous allions,
mais cette fois-ci c'est sans toi.
Et ça fais bizarre.
Comme si il manquait quelque chose.

Mais bon la vie est comme ça je suppose...
Une succession de changements...

mercredi 25 août 2010

Comme toujours.


Il est tard.
Comme toujours.
Trop tard.

Surtout pour revenir en arrière.

Je saute dans la douche.
J'augmente l'eau chaude.
La fumée m'empêche de voir correctement.
Je me bouche les oreilles pour mieux entendre dans mon cerveau l'eau qui ruisselle sur mon visage.

Et je pense.
Comme toujours.
Je pense.

C'est la seule chose que je sache faire.
Je n'arrive jamais à parler.
Ni à agir.
J'ai trop peur.

Et j'ai peur.
Comme toujours.
J'ai peur.

Que tout s'arrête.
D'avoir mal encore une fois.
Car je sais trop bien.
J'ai écrit sur un bout de papier ce qui se passerait.
Je l'ai enterré bien creux dans mon jardin.
Et quand je l'ouvrirais,
je trouverais notre histoire.
Son vide.

Et je sais.
Comme toujours.
Je sais trop.

Que tout restera dans ma tête.
Dans mon coeur aussi un peu.
Et que ça sert à peu de choses de m'épuiser.
Pour du vide.
Pour du rien.

Et j'attends.
Comme toujours.
J'attends pour rien.

mardi 17 août 2010

Chut


Entre tes mots et mes pensées je me perds.
Et ma tête s'embrouille.
Comme toujours.
Et je ne sais plus.
Je ne comprends plus.
J'ai mille questions.
Et peu de gens pour y répondre.

Est-ce que les gens peuvent changer?
Est-ce qu'on mérite ce qui nous arrive?
Est-ce que les situations peuvent évoluer?
Est-ce que je suis devenue quelqu'un d'autre?

J'ai mille questions.
Et peu de gens pour y répondre.

Et il y a cet homme.
Un presque inconnu.
Il m'énerve.
Et me répète, d'un air hautain, que le hasard et les coïncidences c'est pareil.

Est-ce que le hasard et les coïncidences c'est la même chose?
Il m'embrouille.
Je ne sais plus.
C'est son air hautain.
Ça me perturbe.

J'ai mille questions.
Et peu de gens pour y répondre.

Et il y a ces gens qu'on rencontre.
Qui ont un talent incroyable pour écouter ce qu'on dit.
Et ceux-là, je les garde.
Comme un secret.
Juste pour moi.
Sans leur dire.
Qu'ils sont extraordinaires.

J'ai mille questions.
Et au moins une personne pour y répondre.

Bah.
Pour toi.
Pour tout ça.
Merci.

mercredi 11 août 2010

Érostrate



Il faut que j'écrives.
Je n'ai pas mon ordinateur.
Ni mon journal.
Que des serviettes en papier
avec de petites fleurs brodées sur les côtés.
Un stylo à la main,
j'allume le ventilateur.

-

Le son me rappelle le bruit de mes nuits passées.
Et je repense à tout ça,
en me disant que ça ferait une bonne histoire.
Mais celle-là, je la garderais pour moi.
Peut-être un peu pour toi aussi...

-

La serviette en papier absorbe l'encre rouge de mon stylo.
Chaque lettre s'épaissit à mesure que je dépose mon crayon.
Moi,
c'est mon coeur qui s'épaissit.
Je me suis laissé aller pour mieux me faire souffrir plus tard.
Pour quand je me lèverais un matin,
en me rendant compte que ce n'est qu'un oreiller qui gît à mes côtés.
Pas ton corps.
Pas tes bras.
Pas tes mains.
Ni tes cuisses.
Ni ton nombril.
Que du duvet et un peu de coton froid.
Je ne sais plus ce que j'ai dans la tête.
Je suis devenue un oreiller.
Dans ma boîte cranienne,
il n'y a que des plumes et des acariens.

-

J'ai foutu le feu.
Intense.
Vif.
Ça brûle.
Je me brûle.
Et j'aime ça.
Je suis devenue une pyromane.
De moi-même.
De mon âme.
De mon esprit.
De mon coeur.
Et je cherche un moyen de l'éteindre, mais en vain.
Rien n'y fait.
Je reste là,
au milieu des cendres de mon passé,
de la braise de mon présent
et j'attends.
J'attends le souffle qui construira mon futur.
J'attends sagement avec ma boîte d'allumettes.
J'entends mon père qui me dit de ne pas jouer avec le feu en quittant la maison.
Trop tard.
Trop tard...
Et je me noirçis dans toute cette fumée qui m'empêche de respirer.
J'essaie de prendre mon souffle,
mais je râle.
J'ai les poumons encombrés
et la tête qui s'endort.
Et pourtant,
je continue de jouer avec ce petit feu,
et je n'ai pas l'intention d'arrêter.

mardi 3 août 2010

Détachant


Je m'attache.
Tranquillement.
Je m'attache.
Je deviens un noeud de bateau.
Une corde de pendu.
Des menottes en fer.
Un noeud papillon.
Une boucle de ceinture.
Et je m'attache.
Comme un objet.
Un objet quelconque.
Sans intérêt.
Parce que je sais que ça ne sert à rien.
Parce que je sais que je suis le seul objet.
Parce que je ne sais plus ce qui m'arrive,
ni ce que je deviens.
Tout ce que je sais, c'est que je m'attache.
Tranquillement.
Douloureusement.
Je m'attache.

vendredi 30 juillet 2010

Raahhhh.

Raahhhh.
Tu m'énerves.
Tais-toi.
Tais-toi.

Ce n'est plus ce que c'était.
Ce n'est plus toi.
Ni moi.
Tout a pronfondément changé.
Avant tu me faisais rire,
maintenant,
tu me fais soupirer.
Tu m'exaspères.
Chaque parole que tu prononces
me donne envie de me boucher les oreilles.

Raahhhh.
Tu m'énerves.
Toi et tes habitudes.
Toi et tes demandes.
Toi et tes envies.
Tout tes défauts.
Beurk.
Ça me dégoute.

Raahhhh.
Tu m'énerves.
Je suis en colère contre toi.
Pour tout ça.
Pour tout rien.

Et merde.

Raahhhh.
Je m'énerve.
Je t'aime.
J'aime tout tes défauts.
J'aime quand tu m'énerves.
J'aime quand tu me fais râler.

Je t'aime et
je m'énerve.

mercredi 28 juillet 2010

Deux onomatopées dans un bar.




-Humm.
-Hey.
-Hey!
-Heu?
-Han han!

-Heu?
-Blah. Blah. Blah.
-Hahaha.
-Blah.
-Hihihi.
-Blah.
-Hooo.
-Hohoho.
-Haha.
-Hahaha.

-Heu?
-Nah.
-Ha.
-Haha.
-Ouff.
-Henhen.

-Heuuuu.
-Haaaaaa.
-Houuuuu.
-Nah. Nah.
Beurk.
Haaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa.
Beurk.
Wach.
Hark.
Blurp.

Ha la la.

jeudi 22 juillet 2010

Alcaline AA

Je sors de chez moi.
Il fait frais.
La pluie a cessé de tomber,
mais mes cheveux frisottés me font croire que les gouttes ne sont,
en réalité,
qu'en suspension dans les airs.

J'ai une course à faire.
Je prends la voiture trop luxueuse pour moi
et je roule.
Je devrais plutôt rester chez moi,
mais cette envie d'être ailleurs l'espace d'un instant est beaucoup trop forte.
Elle m'entraîne par le bras,
me tire ailleurs,
me fait dévier de ma trajectoire,
me fait oublier le but de ma sortie.

Je roule encore.
J'ouvre la fenêtre.
Il fait froid,
mais je préfère entendre le bruit du vent que celui de la radio.
Pendant un instant, j'ai envie de fermer les yeux,
mais je me ravise.
Ce ne serait pas très intelligent compte-tenu que c'est moi qui conduit.

La nuit est tombée.
Mes paupières commencent elles aussi.
Alors,
trop spontanément,
je m'arrêtes dans un champ.
Je coupe le moteur.
J'ouvre la portière.
Je descends.
Je ferme la portière.
Et,
trop spontanément,
je monte sur le capot de la voiture.

Entre les nuages et les étoiles,
je me dis que je suis heureuse.
Entre deux respirations,
je me dis que ça fais du bien de se sentir comme ça de nouveau.
Entre deux clignements d'yeux,
je me dis que tout ce qui manque
c'est toi,
à côté de moi,
sur le capot,
pour rigoler.

dimanche 18 juillet 2010

Cicatrisation

On peut me déchirer comme du papier.
Ce qui en un sens est génial pour qui veut se débarasser.
Tu ne veux plus de moi, tu me déchires en petit morceaux.
Ou tu fais une boule de papier que tu mets dans la poubelle.
Ou dans le recyclage si tu es gentil.
Évite juste de laisser des morceaux un peu partout.
Les gens n'aiment pas quand on s'éparpille.
Ne m'éparpille pas.
Brise-moi proprement.

Mais ne t'en fais pas surtout.
On m'a passé à la déchiqueteuse avant même que tu ne songes à le faire.
Ça fais mal.
Mais ça passe.
Et avec un peu de colle et un rouleau de scotch ça tient.
J'en ai toujours en réserve.
Dans la poche arrière de ma besace.
Au cas où.

Et je reste en vie.
Même si je respire difficilement.
Même si je ne dors plus.
Même si je prie un dieu en lequel je ne crois pas.

Et même quand je me brise en milles miettes,
le monde continue de tourner.
Personne ne change.
Personne n'est dérangé.
Tant mieux.
Je tiens à ce que personne reste comme il était avant moi.
Avant nous.
Avant lui.
Avant moi.

Et je prie.
Rends-moi mon bonheur.
Ne le laisse pas revenir.
Fais-moi redevenir ce que j'étais.
Ne le laisse pas gagner.
C'est à mon tour.

Et malgré tout,
je continue de croire que je mérites du bonheur.
Et que la vie est belle.
Et qu'un jour, toutes mes erreurs me feront rire aux éclats.

jeudi 8 juillet 2010

Délires caniculaires II

Je suis devenue vide.
Je ne suis plus rien.
Je n'ai plus d'histoire.

Et je suis désolé.
Pour tout ça.
Pour tout rien.
Le temps passe et je me dis que c'est ma faute.

J'ai chaud.
J'ai trop de coups de soleils un peu partout sur le corps.
Je souffre.
Tant mieux.
Ça ramène les pieds sur terre.

Et je suis devenue une salope.
J'en suis consciente, ça c'est le pire.
Je me dégoute.

Je ne veux pas être ici.
Je suis devenue un zombie qui rôde dans la vie des autres.
Je gravite.
Comme un satellite perdu en orbite.
Je veux ma vie à moi.
Elle est où celle là.

Et hier, par un petit détail la vie à parue plus douce.
Le temps d'une seconde.
Et même si je me dis que parfois c'est dur à en sacrer,
il y a des moments précieux comme ceux des derniers jours pour me remonter le moral.

lundi 28 juin 2010

Déconcentration

Je ne sais pas écrire.
Encore moins parler.
Alors vaut mieux écrire.
Même si je ne suis pas très habile.

Le manque d'habileté,
je connais bien,
surtout ces jours-ci.
Le manque d'habileté sociale,
surtout ces jours-ci.

J'ai aimé, vraiment.
Je ne regrette rien.
C'est la confusion que je n'aime pas.

Je ne comprends pas.
D'abord, ce que tout ça veut dire
et, ensuite, pourquoi j'ai fait ça,
alors que d'habitude je ne fais jamais ça.

Et toi, je sais.
Je sais que tu n'es pas amoureux.
Mais je me demande quand même.

Une fois, le hasard.
Deux fois, une coïncidence.
Trois fois?

Il n'y a peut-être rien.
Rien à comprendre.
Rien à envisager.
Rien.
Un peu comme ce texte:
Beaucoup de rien.

mardi 22 juin 2010

Désincarcération

Le coeur en tachycardie.
Le front en sueur.
Je me réveille de mon rêve.
Ni bon.
Ni mauvais.
Juste trop vrai.
Tu y étais.

Et putain, la vie est trop mal faite que je me dis.
Tu es là.
J'y suis aussi.
Et on y arrive pas.
On arrive pas à se trouver.
Et pourtant tout coïncide.
Même le hasard.

Je suis coincée dans un autobus en panne sur le bord de l’autoroute.
Je suis fatiguée.
J’ai le cœur qui serre
et l’estomac qui cogne.
J’ai un foutu coup de cafard.
C’est vif.
Ça me transperce.
Comme une arête de poisson en travers de la gorge,
ça pique,
c’est désagréable.

Je suis devenue un accident,
sur une route tortueuse.
Chaque virage est plus touchant,
plus dur aussi.
J'attends la collision.
Elle tarde.
Je m'asphalte tranquillement.
Heureusement, le dégèle m'aide à faire des nids par-ci par là.

Toujours en panne sur l'autoroute.
Heureusement, j’ai mon petit cahier.
Il a arrêté de pleurer.
Je m’occupe bien de lui il faut dire.

Les gens autour de moi râlent.
Le chauffeur essai de les calmer du mieux qu’il peut,
mais en vain.
Ils râlent plus fort.

Moi aussi je veux être chez moi.
Moi aussi.
Mais je ferme ma gueule.
Et j’attends.
C’est pas comme si il y avait autre chose à faire de toute façon.

Je ferais mieux de me rendormir.
Même si c'est pour faire semblant que tout est parfait.

mardi 15 juin 2010

Réponse à l'homme au coeur fragile

Tu es probablement un genre de jumeau astral,
même si je ne crois pas à toutes ces conneries,
je ne sais pas comment nommer ça.
Cet impression qu'on partage la même vie que quelqu'un,
chacun à notre manière certes,
mais coïncidant étrangement.
Alors, dans mon langage, ça veut dire que, oui, je te comprends.


L'important je pense,
c'est qu'il reste toujours un petit bâton de colle dans ta poche pour recoller ton coeur.
Quand il ne reste plus de colle, c'est là que ça fais réellement mal.
C'est pour ça qu'en maternelle on apprend à coller et découper.
Ça représente étrangement bien la vie.
Ils nous préparent.
«Vous verrez plus tard,
ce ne sera plus que du papier.»
Mais à cet âge là, et heureusement,
on est encore candide.
Et nos oreilles naïves n’entendent rien.
Et même si tu écris que tu voudrais bien l'échanger, je ne crois pas que tu penses réellement vouloir prendre le coeur d'un autre.
Au fond de toi même, tu penses en fait que ce sont ces malheurs qui t'ont fait, qui ont créé l'homme que tu es devenu,
sensible, touchant, touché.
De plus, jamais tu ne voudrais te départir des bons moments, parce qu'au fond, ce sont eux qui compte réellement.
Il ne faut jamais les oublier, et les mauvais non plus d'ailleurs.
De plus, ce serait absurde de prendre un coeur qui n'a rien connu, pas de mauvais c'est sûr, mais donc pas de bon.

Fais comme moi,
j'ai mis du papier bulle sur mon coeur pour éviter qu'il casse.
Le seul hic c'est que c’est plus dur à percer.
Ça prend de la douceur, de la confiance et beaucoup d'amour, mais une fois que le papier bulle est ouvert, et non pas déchirer,
il se referme sur l'être aimé et du même coup le protège et l'enrobe lui aussi.

Mais merci de m'avoir ouvert ton coeur,
l'écriture sert à ça,
sinon je serais un être profondément malheureux.
Même quand mes textes sont sombres,
c’est pour pouvoir mieux garder mon sourire.

Et oui, j'ai éconduit un amoureux.
J'espère avoir bien fait ça,
même si je crois qu'il n'y a jamais vraiment de bonne manière de briser un coeur et de l'espoir.
Je ne l'aimais pas malheureusement.
C'est l'histoire de ma vie.
Je ne suis jamais amoureuse de ceux qui le sont.
Et je suis toujours intéressé par ceux qui ne le sont pas.
Un jour viendra...
J'espère.
Je dois continuer d'espérer, j'ai 21 ans après tout.
C'est quoi 21 ans, c'est le début non?

lundi 14 juin 2010

Promesses de papier



Je m’embrouille dans ma mémoire.
Celle du passé.
Celle du présent.
La tienne.
La mienne.
Je m’embrouille dans mes textes
et dans les idées de ceux des autres.

-

En faisant des boîtes aujourd’hui.
J’ai retrouvé mon journal
enfoui parmi une tonne de souvenirs.
Il s’y était bien caché.
Je crois qu’au fond de lui-même,
il avait un peu envie de rester là-bas,
Dans le vieux.
Et quand je l’ai vu,
je l’ai engueulé en lui disant qu’il était temps.
Temps qu’il regarde en avant
et plus en arrière.
Il a râlé,
a même versé une petite larme,
mais s’est finalement résigné à sortir de son terrier.
En essuyant sa couverture il m’a dit :

«Aurais-je imaginé que je me trouv'rais là
Une mine de stylo plantée sur ma peau ?
Les yeux de mon bourreau qui ne me quittent pas
Ma blancheur lui fait peur, je sais qu'il cherche ses mots
J'aurais pu être pressée sur le coeur d'une enfant
Ecoutant dans mes lignes la voix de son amant
Ou être le pliage d'un gamin de huit ans
Et voler dans les airs sous les rires des enfants
Ou être dans les pages d'un livre d'histoire
Qui dit que le chemin est encore tellement long
Mais voilà que je sens que la plume me frôle
Et les lettres se forment comme l'encre tourbillonne
J'n'ai jamais vu plus lourd que le poids de ces mots
C'est la misère d'un homme que je sens sur mon dos»

Alors je lui ai promis.
J’ai promis que des jours meilleurs viendraient,
que ma plume se ferait plus légère
et que mon cœur retrouverait sa joie et sa naïveté d’enfance.

dimanche 13 juin 2010

Un ami contre une boîte.

Non non.
Il faut pas me faire ça.
Je pourrais pas le supporter.
Pas encore une autre fois.
Je suis heureuse ces temps-ci.
Oui, je m'ennuie parfois,
mais je suis heureuse.
Alors ne fait pas ça.
Je n'ai pas d'attente,
alors n'en crées pas.

J'arrive pas à dire non,
surtout quand j'ai pitié.
C'est un sentiment désagréable,
un sentiment trop humain,
qui me pousse à faire des choses nulles.

Et moi je suis là,
sans savoir comment réagir
ou quoi penser de tout ça.
Et toi, pénard, comme d'habitude,
la question ne t'effleure même pas l'esprit.

Et ma mémoire est pire que jamais.
Je suis trop confuse.
Je ne comprends plus rien.
Je n'ai même plus d'opinion.
Plus d'arguments pour m'obstiner avec les gens.
Je deviens ridicule
et stupide.

Et je crois que T. a encore de l'espoir.
Putain.
Il faut que j'arrête de lui parler.
C'est dommage,
mais c'est ce qui est le mieux.
Surtout pour lui
et pour son coeur.

Il faut que je commence mes boîtes pour le déménagement.
J'ai trop la flemme.
Au lieu de m'acheter des vinyles et des bandes dessinées ,
je devrais plutôt commencer à mettre ceux que j'ai déjà dans des boîtes.
Mais je préfères parler à des gens qu'à mes boîtes.

Alors au diable les boîtes
et vive les amis!

lundi 7 juin 2010

Défaillance du ventricule gauche

D’échec en échec, on répète les mêmes erreurs,
Les mêmes conneries.
Même quand on sait ce qu’il nous faut.
On persiste justement parce qu’on a peur de changer,
d’être changé,
de se laisser aller.
Et moi je fais partie de la connerie humaine.
Je me trompe.
Je regrette.
Plus jamais, plus jamais que je me dis.
Et finalement, je répète.
Je recommence.
Et puis merde.
Je ne suis que ça,
qu'un humain de plus.
Commes les autres.
Et j’en suis consciente.
C’est ça qui me ronge.
Et j’ai vingt-et-un ans.
Je peux me tromper non ?
Surtout en ce qui concerne l'amour
et ses petites déchirures.

Aujourd'hui,
j'ai réglé les merdes dans ma vie.

Le délai est fini, qu'il a dit.
D'accord, nous aussi, j'ai répondu.

Il a compris,
je pense,
que c'était mieux comme ça.
Je l'ai brisé un peu,
mais il sera vite guérri.
Ça m'a fais mal.
Je ne sais pas si c'était la culpabilité
ou l'empathie.

J'ai brisé un coeur
Comme un pot de fleur
Je l'ai échappé
Pas même ramassé

J'ai brisé un coeur
Pas n'importe lequel
Le seul qui battait
Dans mes deux oreilles


Et moi,
est-ce qu’on pourra me réparer le jour où je serais complètement brisée?

jeudi 3 juin 2010

Compte à rebours

Je ne veux pas être ici.
Heureusement qu'il y a des gens.
Je les aimes bien.
Mais j'aimerais bien faire un tour chez moi.

Tic tac.

Et il y cet enfant,
aujourd'hui,
qui m'a donné un peu de chaleur dans le coeur.
L'espace d'une phrase,
de trois secondes.

Tic tac.

Ma mère m'a engueulé.
Ça faisait longtemps.
À 21 ans, c'est toujours un peu drôle quand ça arrive.
On s'aime, mais on ne se comprendra jamais.

Tic tac.

Et je dois arrêter de me fier à ma première impression.
Ça marche jamais.
Plus j'apprends à connaître, plus j'aime.
Humm.

Tic tac.

Et tu m'as demandé si je t'aimais.
Et je n'ai pas répondu franchement.
J'ai pris un détour.
Comme d'habitude.
Je t'ai donné un espoir.
Je te truciderais un peu plus tard.

Je fais ça.
Et je ne me reconnais pas.
Je suis fâchée.
Triste aussi, peut-être, un peu.
La colère nous pousse à faire des drôles de choses.
La tristesse, elle, nous change.
Mais l'alcool est partie.
Les sorties aussi.
Ça fais du bien.

Je m'emmerde.
Et quand ça arrive, je délire.
Je raconte des conneries.

J'aimerais qu'elle soit là.
Il me dirait des trucs que je sais déjà,
mais que je fais semblant de ne pas entendre.

Tic tac.

Les histoires se font rares ces derniers temps.
L'inspiration est restée là-bas.
Je la comprends.
J'aurais fait la même chose à sa place.

Bah...
On se voit dans 7 jours?

vendredi 28 mai 2010

Décalque d'insomniaque


Pour passer mes nuits d’insomnies,
je me suis rachetée un journal.
Ça fait si longtemps que je n’ai pas écrit sans mon clavier.
Je ne sais même plus comment tenir correctement mon crayon.
La mine écrasée sur la page lignée est tantôt pâle, tantôt foncée.
Je tremble de la main.
Et aussi du cœur.

Et j’essaie de faire comme si de rien n’était,
mais ces temps-ci les sourires viennent difficilement.
Ha putain!
Ce que ça fais mal d’être si entourée et de se sentir pourtant si seule.

Et je n’ai toujours pas réglée l’histoire avec T.
Il serait pourtant temps.
Sinon, je vais finir par croire que j’aime faire durer la souffrance d’autrui.
Et pourtemps.
Je torture et j’aime.
Et pourtemps…

Et non ce n’est pas vrai, je n’aime pas faire souffrir.
Encore moins ceux qui ne le mérite pas.
Et T. ne le mérites vraiment pas.
Il est trop gentil.
J’aime les gentils garçons.

Et je suis invisible.
Invisible ça c’est sûr.
Surtout pour toi.
Pas de regard.
Pas de sourire.
Pas de mots.
À quoi bon, je suis invisible.
Et parfois, quand on me voit c’est pour me trouver différente.
Invisible, mais différente,
c’est déjà ça.

Et je nage à la surface,
J’essaie tant bien que mal de respirer.
J’y arrive,
mais je suffoque à petit feu.

Et j’ai fini par arrêter de croire en dieu.
Au destin.
Aux coïncidences.
Je ne crois plus qu’au hasard.
Le hasard fait bien les choses qu’on dit.
Mais il est où celui là ces temps-ci?

Et...

jeudi 27 mai 2010

I was a taxi driver for 30 years...


Il fait chaud, encore.
Mon appart est un four réglé à Broil.
Je prends mon sac à dos qui contient tout mon arsenal
et je sors précipitemment.
Il est tard,
la nuit est tombée.
Je vais au café du coin pour avoir internet.
Je m'installe.


Prise.
Ordinateur.
Café.


Un vieillard s'avance et m'armonne une phrase inconpréhensible.
Hein? Pardon.
Il répète et je finis pas comprendre qu'il est anglophone.
Il me parle de mon ordinateur et blah blah blah.
Je réponds gentiment à ses questions en me disant que j'ai définitivement quelque chose qui attire les inconnus.
Il me raconte qu'il est seul,
mais qu'il n'est pas triste.
Ça fais du bien de parler à quelqu'un qu'il me dit.
Je ne peux faire autrement que de l'écouter.
Il me pointe la chaise libre à côté de moi en me disant qu'il ne m'embêtera pas longtemps.
Il répète qu'il est seul.
Vous n'êtes pas marié que je lui dis.

Et voilà, ça y est.
J'ai posé la question fatidique.
Je pose toujours ce genre de questions qui nécéssitent des réponses trop longues.
J'avais fait la même chose, un jour, en faisant semblant de m'intéresser à l'art des feux d'artifices.
Mais je n'ai pas vraiment d'autre choix que de l'écouter me raconter sa vie.


John
80 ans
Chauffeur de taxi à la retraite.
Marié deux fois.
Divorcé deux fois.


21h30
Il me parle de sa première fois.
Comment elle l'a emmené tout bonnement dans un motel de St-Laurent.
Il me parle de caresses, de tendresse, d'affection.
Il m'explique comment elle l'a jeté après parce qu'il n'était pas assez riche pour elle..

22h03
Il me parle de sa première femme.
Elle l'a trompé avec son meilleur ami.
My woman qu'il répète sans cesse.
Il me parle de son coeur brisé.
Il sort de la poche de sa chemise son spray de nitroglycérine pour ses angines.
Elles sont la conséquence de trop nombreuses peines qu'il dit.
I was seepling on the couch when they we're doing their things in our bed.
Il savait.
Mais pour ne pas la perdre, il faisait semblant de rien.
Il est même allé jusqu'à faire un threesome avec elle et son meilleur ami qu'il disait.

Illusions.
Porn movies.
Trust.
Love.
Make love.
Blah, blah, blah.

J'essaie de rester le plus neutre possible.
Heureusement, il me connait à peine, il ne peut pas lire dans mes yeux.
Je dissimule aisément mes baillements.
Il ne m'ennuie pas, mais avec son accent italo-anglo-canadien, je dois déchiffrer quasiment chaque mots et mon cerveau commence à s'épuiser.
L'air climatisé du café me fait frissonner.
J'ai la peau froide.
À la prochaine pause qu'il fait dans ses phrases j'en profiterais pour lui dire que je dois rentrer chez moi.

23h07
Je réussi finalement à lui dire que je suis fatiguée et que j'ai froid.
Ses aurevoirs durent trop longtemps, mais je réussis finalement à m'échapper.
J'ai mes écouteurs sur mes oreilles, je sais qu'il me parle encore, mais je fais mine de ne pas l'entendre.
Vite, la porte.
Oufff.
Je marche vite.
Il ne pourra pas me rattraper que je me dis.

Mais je suis triste.
Je ne sais pas pourquoi.
C'est peut-être son histoire.
Ou la mienne.
Je ne suis pas sûre.
C'est à cause des inconnus qui viennent me parler je pense.
Il est où l'inconnu fait pour moi?
Ou peut-être que je le connais déjà?
Et si je l'avais manqué?
C'est peut-être qu'il n'était pas fait pour moi?
Non?

mercredi 26 mai 2010

Délires caniculaires ou petit coeur fondu

Je me réveille au bruit des camions
et des marteaux-piqueurs.
Des cônes sont disposés dans la rue.
Ils réparent.
Est-ce qu'il existe quelque chose aussi pour les coeurs brisés?

Je ferme la fenêtre.
Je ne veux pas me lever.
Pas de tout de suite.
Il fait trop chaud.
Je m'enroule quand même dans ma couverture,
ça remplace des bras que je me fais croire.
Je suis habile pour me mentir ces jours-ci.
J'étouffe,
mais je persiste.
Et puis merde.
Je crève.

Je saute en bas du lit
et resaute, cette fois-ci, dans la douche.
Le jet d'eau froide me coupe la respiration.
Je finis par m'habituer.
Je sors.
Je m'enroule dans une serviette
et me laisse sécher dans la chaleur de mai.

J'ouvre la porte du frigidaire.
Rien à par une vieille saucisse sèche.
J'allume la télé.
Rien, je n'ai plus le câble.
Ni le téléphone, ni internet d'ailleurs.

Je m'habille en vitesse,
me brosse les dents
et prends mon portable.
Je me rends au café du coin.
Commande un chocolat chaud...glacé.
Contradictoire.
Un peu comme mes pensées ces derniers jours.

Je me connecte.
Pleins de messages,
aucun d'intéressant.

Je remplis mon Ipod de nouvelles musiques.
Au moins j'aurais ça pour passer le temps à l'appart.

J'observe les gens.
C'est mon dada.
Rides.
Complet cravate.
Ordinateur.
Livre.
Sueur.

J'attends un ami.
Il est en retard,
il est toujours en retard.
Pourquoi les gens ne sont jamais à l'heure?

Et...
Pourquoi il fait chaud comme ça?
Pourquoi les gens que je ne connais pas se sentent toujours obligés de me parler?

Pourquoi je retournes à zéro?
Pourquoi il n'en existe pas d'autre comme moi?
Pourquoi je suis pas égoïste?
Tout serait tellement plus facile.

Transpiration.
La chaleur me fait délirer.
Je ferais peut-être mieux d'aller dormir.

vendredi 21 mai 2010

Texte nul et inutile.


J'attends.
Il est tard.
Je suis fatiguée.
Je ne devrais pas y aller.
Mais je me dis que j'ai mon manteau sur le dos
et mon téléphone dans la poche,
alors pourquoi pas?

Des phares allument les vitres du salon.
J'attrape mes clés
et je sors précipitemment.
Une respiration pour me donner le courage de sortir pour la cinquième fois cette semaine.
Beurk...je commence à me dégouter.
Ça suffit que je me dis, pas ce soir...
Mais je finis toujours pas être quelque part.

...

Beurk, hark, pfff...
Il n'y aura jamais assez d'onomatopés pour décrire mon regret d'y être allé.

Tout est si cliché que s'en est quasiment drôle.
Des effluves de cannabis parviennent à mes narines,
des sons hip-hops à mes oreilles
et du martini à mes lèvres.
Beurk.
(J'écris beaucoup trop souvent le mot beurk)
Qu'est-ce que je fais ici?
Et quand je me pose ce genre de questions,
je rentre.

...


Ma mère est surprise de me voir rentrer si tôt.
Moi aussi.

Je voudrais être à Montréal.
Voir mes amis.
Écouter un bon film.
Aller dans un restaurant.
Et prendre une marche sur la St-Denis.

Y a pas quelqu'un qui pourrait réaliser mes désirs?

jeudi 20 mai 2010

Ils vécurent heureux, ne se marièrent pas et n'eurent pas d'enfants.

Ok.
On y va.
Même si...

Il est pas là.
Ouff.
Revoir le passé,
très peu pour moi ces temps-ci.

Heille.

Oups.
C'est lui.
Je fais semblant.
Je suis bonne à ce jeu.

Sourire.
Accolade sur la pointe des pieds.
Ne me regarde pas dans les yeux,
je ne suis pas prête.

Brise la glace, aller.
Alors je lui demande:
Ça va?
Ça va.
Et toi?
Ça va.
Ça fais longtemps...
Oui, un an.

Un an complet.
Sans se voir.
Sans se parler ou si peu.
On s'est dit des banalités.
On s'en dit encore trop.
La pluie.
Le beau temps.
Les études.
Blah, blah, blah.
Mais jamais on ne reparlera de cette nuit où tout s'est terminé.
Je t'aime moi non plus.
Je te désir moi non plus.

Il fait froid ce soir hein?

Il refait ce qu'il faisait avant.
Mais cette fois-ci ça me donne un goût amer dans la bouche.
Avant j'avais des papillons dans le ventre,
maintenant j'ai compris que ce n'était que du reflux gastrique.

Il me tend la main.
Je lui fais signe que non de la tête.

-Aller.
-Non.
-Juste un contact.

Je pose mon doigt sur un des siens.
C'est déjà bien assez.
Même pas besoin de lui parler.
Je le regarde droit dans les yeux et il comprend bien ce qu'ils disent:
Non.
Je suis mal à l'aise.
Ce ne sera jamais plus comme avant.

Et en fait, je comprends.
C'est fini.
C'est bel et bien fini.
Plus de nuits blanches.
Plus de dégueulis de bretzel.
Plus de couloirs.
Plus de nuits tout court.

On est plus dans le même monde.
On ne se connaît plus.
On est devenus différents.

C'est fini.
Et, réellement, j'en suis contente.
Il était temps.

mardi 18 mai 2010

T'en penses quoi toi?

J'ai toujours cru au coup de foudre.
Oui, j'avoue.
Mais je ne sais pas.
J'ai l'impression que ça ne peut pas réellement durer.
Au début, c'est fou.
Passionné.
Intense.
Et bang!
C'est là que le coup prend tout son sens en réalité.
La personne change.

Je n'ai pas assez de liberté, tu m'étouffes.
Ça m'énerve quand tu fais ça...
Blah, blah, blah.

Un coup.
Putain, ça fais mal en plus.
Surtout quand tu déchantes.

Et finalement, je me dis...
L'amour s'apprend?
L'amour se construit?
Non?
Pourquoi pas?

Dans 10 things I hate about you,
la fille n'est pas tomber tout de suite amoureuse d'Heath Leadger,
lui non plus d'ailleurs n'a pas eu un coup de foudre.
Alors ça ne viendrait pas détruire mes espérances de pré-pubaire-ayant-trop-écouté-des-contes-de-fées-et-autres-films-d'amour quand j'y songe bien.
Oufff.

Selon mon expérience, ma première impression s'est toujours avérée très mauvaise.
C'est dans les pires que j'ai trouvé le meilleur, le plus beau, le plus fidèle.

Je sais pas.
De toute façon, je sais pas grand chose ces temps-ci.
Alors?

samedi 15 mai 2010

Comment exacerber un rhume.

Je rentres tard,
encore.
Je suis devenue ce genre de personne,
qui traîne dans les rues pendant la nuit.

...

Je marche.
J'ai pris le chemin le plus long.
Il y a des tas de rôdeurs comme moi.
Je pense.
J'ai toujours le temps de penser dans ces moments là.
Et je me demande.
Que ferais-je en rentrant à l'appart?
Et je me dis.
Je rentres seule, encore.
Un éclair parcourt le ciel.
J'adore les orages.
Bang.
Coup de tonnerre.
Trop cool.
J'adore les orages.
Au même moment,
la pluie commence à tomber.
Oh wow, une averse.
Je dénouds ma tignasse,
j'enlèves les barettes qui retiennent mes cheveux.
La pluie commencent à les mouiller,
tandis qu'ils frisent, tranquillement.
La pluie tombe de plus en plus fort.
Éclair.
1, 2, 3, 4, 5, 6.
Boum.
Diviser par trois.
Il est à deux kilomètres.
Je marche.
Je ralentis le pas.
Ça fais longtemps que je n'ai pas sentie la pluie sur ma peau.
Une goutte dans l'oeil,
hahah,
sur le cil,
dans le front,
dans mon décolleté,
dans le cou.
Elle glisse dans mon dos.
Je frissonne.
Je lèves la tête au ciel.
Je n'ose pas ouvrir la bouche,
mais je sortirais volontier ma langue pour boire les gouttelettes qui tombent.
Je me retiens.
Mais je souris en y pensant.
La pluie est froide.
Foudre.
Grondement.
Selon mes calculs,
il se rapproche.
Je prends un détour pour arriver chez moi.
Il y a beaucoup d'arbres.
Ils me protègent, parfois je ne sens plus la pluie.
Néanmoins, je me dis que ce n'est pas l'idéal,
à moins que j'aies envie de mourir électrocuter.
Je suis presque arriver.
À ciel ouvert, je lèves la tête une dernière fois.
Gouttes.
Frisson.
Éclair.
Tonnerre.

Je mets la clé dans la porte.
J'ai froid,
je suis trempée,
j'ai les cheveux frisés,
mais je suis heureuse.

Je suis heureuse parce que malgré ma tristesse,
je réussis à sourire.
Je suis heureuse parce que même si j'ai 21 ans,
je suis capable de m'émerveiller devant des petites choses.

Éternuments.
Putain...ça continue.
À mes souhaits.

Je prends mes courriels.
Publicité.
Message de mère qui est tannée de ne pas pouvoir me rejoindre.
Et lui.
Encore lui.
Qui me fait une deuxième déclaration d'amour comme personne ne m'a jamais fait dans ma vie.
Je dois le voir.
Je dois lui parler.
Je ne jouerais pas, promis.
Je ne peux pas.
Je ne veux pas, enfin je ne veux plus, car, agace que je suis, j'y ai pensé...
Je ne comprends pas pourquoi il est amoureux de moi.
Je ne comprends pas...

...


La fille de Call TV est tellement nulle qu'elle me distrait de mon texte.
1700 $ à gagner.
Je connais la réponse.
Je n'ai plus le téléphone.
Et même si je l'avais, je n'appellerais pas.
Pourtant, je l'avais fait avec lui.
C'était une autre époque.

...

Je dois aller dormir.
J'ai sûrement pleins de choses à faire...
Qu'est-ce que j'ai à faire demain?
Faire le ménage.
Corriger un texte.
Laver mon linge.
Préparer ma valise.
Briser le coeur de quelqu'un...


mardi 11 mai 2010

Remède de grand-mère contre les coeurs brisés.

Je sais.
Je n'aurais pas dû manger mes chaussettes.
Même si ma grand-mère m'a toujours dit que la laine était excellente pour la santé.

Je fais une intolérance à la laine.
Mais je m'obstine.
Je m'obstine, parce que j'aime bien la laine sur ma tête,
mais aussi la sensation que ça fait quand elle descends dans ma gorge.
C'est doux,
c'est chaud.
Un peu comme l'alcool, sans les maux de tête du lendemain.
Certes, le mal de coeur est à peu près le même, peu importe ce que j'avales.

Ma grand-mère continue de me dire que c'est bon pour la santé,
et que je finirais pas m'y habituer.
J'essaie grand-mère, j'essaie.
Mais j'en ai marre de vomir mes tripes.
Mais je m'obstine.
Je m'obstine parce que les grands-mères ont toujours un peu raison.
C'est bon pour toi, c'est bon pour toi...
Peut-être que mes chaussettes n'étaient pas assez fraîches?
Pourtant je ne les ai mise que deux fois.
Ha merde, j'y pense.
Je les ai passé à l'eau de javel...
Bah, de toute façon je ne digère jamais la laine, ce n'est pas nouveau.
Demain j'irais en chercher de la nouvelle,
dans le rayon des pelottes chez Bouclair.
Ma grand-mère sera fière.
J'achèterais un peu de sauce aussi,
aux tomates ou à la viande,
ça descendra mieux.

Laine de mouton,
de mérinos,
de métis,
de vigogne.
Mère laine.
Laine crue.
Basse laine.
Laine blanche.
Laine noire.
Laine grasse ou en suint.
Laine fine.
Grosse laine.
Haute laine.
Laine courte.

Je ne mange plus de viande,
la laine c'est pas compter dans les animaux hein grand-mère?!

Et ton histoire elle a une fin?
Ou encore une morale,
une bonne histoire finit toujours avec une morale...

Non grand-mère, je n'ai ni morale,
ni fin...

Moi vs la vie. Round 2.


J'ai fait comme si de rien n'était
et, ouais, je l'ai mis K.O. celle-là.
Elle croyait m'avoir.
Et bien non.
Je repars de plus belle.
Sac sur le dos,
sourire aux lèvres
et espoir au coeur.
Je marche et j'avance avec détermination vers mon bonheur.
J'ai pris une route quelquonque...
on verra.

Je regarde la ville illuminée dans sa noirceur.
Ce qu'elle est belle du pont,
le fleuve à mes pieds.
Non, non, je ne suis pas là pour sauter,
juste pour regarder.
De toute façon,
se suicider constitue la pire des ingratitudes.
Se suicider,
c'est se reconnaître incapable d'assumer le cadeau de la vie,
comme disait l'autre.
Et puis, ce n'est pas mon genre,
n'y même d'y penser.
Même si ça lui fermerait sa gueule une fois pour toute,
je préfères l'affronter vivante cette vie là.

D'ailleurs, je parle beaucoup trop d'elle, je trouve.
Elle me fait chier,
mais je l'aime bien quand même,
dans le fond...

Le round 2 est pour moi.
À quand le 3?
D'ici là,
je m'entraînes et j'attends patiemment le prochain défi.

lundi 10 mai 2010

The idea of waiting for something makes it more exciting disait-il.


Il fait chaud.
L'humidité est lourde.
Même les arbres transpirent.
Le vent qui s'engouffre dans les branches, nous brûle la peau.
Même le contact de nos mains n'est plus aussi agréable.
Il essuie les gouttes qui ruisselent de son front.
Tandis que moi, je sèches celles de mon décolletés.
En me voyant faire, il se léche les lèvres.
On dirait qu'il vient tout juste de découvrir que sous mon haut,
se trouve une paire de seins pointant d'excitation pour lui.
Nous sommes tout les deux attisés par l'impatience qui grandissait en nous...
Une impatience d'être enfin à l'appartement,
une impatience secrète de pouvoir être l'un dans l'autre, de pouvoir ne faire qu'un.

Personne à la maison.
Tant mieux.
Les lumières sont toutes éteintes,
mais la nuit est claire.
La fenêtre du salon est ouverte,
faisant ainsi se soulever les rideaux.Un peu cliché,
mais pas désagréable.

Tout est chaud, voluptueux, parfait.

Il s'affale sur le fauteuil.
Il fait tellement chaud,
il n'en peut plus.
Moi non plus,
mais pas pour les mêmes raisons...

Tout est beau chez lui.
Sa barbe,
ses mains,
ses cuisses,et même sa sueur.

Je m'échine à attendre.
C'est toujours mieux quand on prend son temps.

...

Il ferme les yeux et met sa tête en arrière.
Je me mets à genoux devant lui.Je commence à baisser son pantalon.
Il se laisse faire, doucement , en gardant toujours les yeux fermés.
Je ne fais que l'effleurer de ma langue que déjà son sexe est gonflé au maximum.
Il murmure quelques souffles rauques de bonheur,
alors je continue en y mettant mes lèvres aussi.
Il a tellement chaud qu'elles brûlent presque.

...

Je le chevauche avant qu'il ne vienne,
ce serait dommage.
Il mouille ses deux doigts de salive
et commence à me toucher pendant qu'il me pénètre dans un rythme lent.
Je me tortille pour lui montrer que j'aime.
Il a compris et appuie un peu plus fort.

...

Il jouit en moi.
Et moi, je viens entre ses doigts.
Nous nous enlassons nus et chauds.
Et nous endormons là,
parterre,sur des oreillers et des couvertures froissées.

Il me murmure quelque chose à l'oreille.
C'est un secret d'alcôve,
qui n'appartient qu'à nous...
Je souris,
mais dans ma tête je me dis
«Pas moi.»

dimanche 9 mai 2010

Moi vs la vie. Round 1


Elle est absurde parfois.
Des fois j'ai même l'impression qu'elle se moque de moi.
Et même quand je crois que ça y est, que j'ai enfin trouvé le bonheur,
la vie, elle, est toujours là pour me gifler, un peu plus fort chaque fois.

Et je n'ai plus de mots.
Plus rien à écrire.
Cette fois c'est vrai.
Je vais trop mal pour avoir envie de mettre sur papier mes émotions.
Et pourtant, c'est ce que je fais.
Je m'obstine.
Je m'obstine toujours.
Même quand le résultat est plutôt mauvais.

Beurk, j'ai envie de vomir tellement la vie me chier ces jours-ci.
Et pour aider, il neige encore.

J'ai perdu mon journal.
Il t'y décrivait parfaitement.
Vaut peut être mieux que je l'ai perdu dans ce cas-là,
car toi aussi tu t'es volatilisé.

L'autre m'a rempli de douce joie,
le temps d'un instant,
le temps d'une caresse, d'un baiser.
Ça fais du bien.
Même si je sais que ce n'est pas lui que je veux.
Je suis devenue hypocrite...
Merde.

Mes yeux sont abîmés.
Je n'arrive même plus à pleurer.
C'est les larmes...elles n'existent plus.
Non, non, ce n'est pas un problème biologique,
j'ai essayé avec des oignons,
ça a marché.

Ma tête s'embrouille ces jours-ci.
Je perds la raison.
Je ne sais plus.
Je ne me reconnais même plus.

J'ai bu.
J'ai fumé.
J'ai baisé.
Pour oublier.
Je sais,
je le savais avant de le faire.
Ça n'a rien changé.
Je me suis détruite un peu plus, c'est tout.
Je suis enragée.
Envers je sais pas qui et je sais pas quoi,
mais pour une fois ça du bien d'être celle qui n'est pas heureuse.
Celle que les gens écoutent...

J'aime la vie, certes,
mais ces temps-ci je lui foutrait bien une bonne raclée à cette connasse.

mardi 4 mai 2010

Distorsions cognitives


Va chier.
Au pire, va juste chier...

Merde,
merde, merde.
Je bouille.
De rage,
de tristesse,
de déception.


Espèce d'agace.
Tu as eu la monnaie de ta pièce.
Alors ça fais quoi maintenant que c'est ton tour?

Ça m'éclate dans le visage,
putain que ça fais mal.
Ça claque et j'ai la larme à l'oeil.

C'est ça qui arrive quand on joue à la salope.
Une vraie pute,
sale et dur.
Maintenant pleure,
c'est tout ce que tu mérites.

C'est ce que je mérites?
Vraiment?
Mais quand même, je ne suis pas une si mauvaise personne.
Enfin, je crois.
Je mérites d'être aimé non?
Ha! Si tu le dis.
Ça fais longtemps que tu n'as pas fait une petite introspection...
Si tu veux que je sois sincère,
je pense réellement que tu finiras ta vie toute seule.

Toute seule, toute seule...
Ben là, quand même...
Tes sincérités tu peux te les garder.

C'est la vérité.
Regarde, lui aussi ne veut pas de toi.
Tu n'es pas assez bien.
Pas assez gentille,
pas assez intelligente,
pas assez belle,
pas assez intéressante...
Tu n'es pas censé me rassurer?
Tu ne fais que me détruire un peu plus.
C'est toi mon côté ''pas assez bien''.
Moi je suis une bonne personne.

Enfin, tu as compris.


lundi 3 mai 2010

Histoire de lavage.

Je n'ai jamais su comment on faisait.
Ce n'est pas la première fois pourtant.
Comment on fait pour dire à quelqu'un qu'on ne l'aime pas?
Qu'on a déjà quelqu'un d'autre dans la tête...
Comment on fait pour pas blesser les gens?
Pour pas les décevoir, pour pas les détruire?

-

Il y a cet homme dans le métro.
Canette à la main, caisse dans l'autre,
il pue la bière, mais surtout la tristesse.
Peut-être que lui à la réponse à mes questions.
Sûrement pas.

-

Je suis dans le vide de mon appartement.
Le soir se couche dans les bruits de pot d'échappement, de caoutchouc sur l'asphalte...
Le vent qui passe par les millions de trous du moustiquaire m'apaise,
mais me fait frissonner.


Je ne sais pas.
Je saurais sûrement bientôt.
En attendant, je reste dans ma bulle de bonheur.
S'il-te-plait, ne vient pas l'éclater avec ton doigt.

Humm.
Des odeurs de viande sur le barbecue parviennent à mes narines.
J'ai faim.
Il faut que je fasse du lavage.
J'aime pas faire du lavage.
Je salis encore plus mes vêtements quand je mets du produit bleu dessus,
c'est absurde.
Je les salis davantage pour mieux les laver...

J'allume la télé une dernière fois avant qu'on me coupe le câble.
Bah...
Y'a jamais rien.
Je vais vraiment devoir faire mon lavage.

Peut-être qu'au fond du lave-linge ou de mon panier,
je trouverais comment dire à l'un que je ne l'aime pas
et à l'autre que je l'aime bien...