mardi 22 juin 2010

Désincarcération

Le coeur en tachycardie.
Le front en sueur.
Je me réveille de mon rêve.
Ni bon.
Ni mauvais.
Juste trop vrai.
Tu y étais.

Et putain, la vie est trop mal faite que je me dis.
Tu es là.
J'y suis aussi.
Et on y arrive pas.
On arrive pas à se trouver.
Et pourtant tout coïncide.
Même le hasard.

Je suis coincée dans un autobus en panne sur le bord de l’autoroute.
Je suis fatiguée.
J’ai le cœur qui serre
et l’estomac qui cogne.
J’ai un foutu coup de cafard.
C’est vif.
Ça me transperce.
Comme une arête de poisson en travers de la gorge,
ça pique,
c’est désagréable.

Je suis devenue un accident,
sur une route tortueuse.
Chaque virage est plus touchant,
plus dur aussi.
J'attends la collision.
Elle tarde.
Je m'asphalte tranquillement.
Heureusement, le dégèle m'aide à faire des nids par-ci par là.

Toujours en panne sur l'autoroute.
Heureusement, j’ai mon petit cahier.
Il a arrêté de pleurer.
Je m’occupe bien de lui il faut dire.

Les gens autour de moi râlent.
Le chauffeur essai de les calmer du mieux qu’il peut,
mais en vain.
Ils râlent plus fort.

Moi aussi je veux être chez moi.
Moi aussi.
Mais je ferme ma gueule.
Et j’attends.
C’est pas comme si il y avait autre chose à faire de toute façon.

Je ferais mieux de me rendormir.
Même si c'est pour faire semblant que tout est parfait.

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