lundi 28 juin 2010

Déconcentration

Je ne sais pas écrire.
Encore moins parler.
Alors vaut mieux écrire.
Même si je ne suis pas très habile.

Le manque d'habileté,
je connais bien,
surtout ces jours-ci.
Le manque d'habileté sociale,
surtout ces jours-ci.

J'ai aimé, vraiment.
Je ne regrette rien.
C'est la confusion que je n'aime pas.

Je ne comprends pas.
D'abord, ce que tout ça veut dire
et, ensuite, pourquoi j'ai fait ça,
alors que d'habitude je ne fais jamais ça.

Et toi, je sais.
Je sais que tu n'es pas amoureux.
Mais je me demande quand même.

Une fois, le hasard.
Deux fois, une coïncidence.
Trois fois?

Il n'y a peut-être rien.
Rien à comprendre.
Rien à envisager.
Rien.
Un peu comme ce texte:
Beaucoup de rien.

mardi 22 juin 2010

Désincarcération

Le coeur en tachycardie.
Le front en sueur.
Je me réveille de mon rêve.
Ni bon.
Ni mauvais.
Juste trop vrai.
Tu y étais.

Et putain, la vie est trop mal faite que je me dis.
Tu es là.
J'y suis aussi.
Et on y arrive pas.
On arrive pas à se trouver.
Et pourtant tout coïncide.
Même le hasard.

Je suis coincée dans un autobus en panne sur le bord de l’autoroute.
Je suis fatiguée.
J’ai le cœur qui serre
et l’estomac qui cogne.
J’ai un foutu coup de cafard.
C’est vif.
Ça me transperce.
Comme une arête de poisson en travers de la gorge,
ça pique,
c’est désagréable.

Je suis devenue un accident,
sur une route tortueuse.
Chaque virage est plus touchant,
plus dur aussi.
J'attends la collision.
Elle tarde.
Je m'asphalte tranquillement.
Heureusement, le dégèle m'aide à faire des nids par-ci par là.

Toujours en panne sur l'autoroute.
Heureusement, j’ai mon petit cahier.
Il a arrêté de pleurer.
Je m’occupe bien de lui il faut dire.

Les gens autour de moi râlent.
Le chauffeur essai de les calmer du mieux qu’il peut,
mais en vain.
Ils râlent plus fort.

Moi aussi je veux être chez moi.
Moi aussi.
Mais je ferme ma gueule.
Et j’attends.
C’est pas comme si il y avait autre chose à faire de toute façon.

Je ferais mieux de me rendormir.
Même si c'est pour faire semblant que tout est parfait.

mardi 15 juin 2010

Réponse à l'homme au coeur fragile

Tu es probablement un genre de jumeau astral,
même si je ne crois pas à toutes ces conneries,
je ne sais pas comment nommer ça.
Cet impression qu'on partage la même vie que quelqu'un,
chacun à notre manière certes,
mais coïncidant étrangement.
Alors, dans mon langage, ça veut dire que, oui, je te comprends.


L'important je pense,
c'est qu'il reste toujours un petit bâton de colle dans ta poche pour recoller ton coeur.
Quand il ne reste plus de colle, c'est là que ça fais réellement mal.
C'est pour ça qu'en maternelle on apprend à coller et découper.
Ça représente étrangement bien la vie.
Ils nous préparent.
«Vous verrez plus tard,
ce ne sera plus que du papier.»
Mais à cet âge là, et heureusement,
on est encore candide.
Et nos oreilles naïves n’entendent rien.
Et même si tu écris que tu voudrais bien l'échanger, je ne crois pas que tu penses réellement vouloir prendre le coeur d'un autre.
Au fond de toi même, tu penses en fait que ce sont ces malheurs qui t'ont fait, qui ont créé l'homme que tu es devenu,
sensible, touchant, touché.
De plus, jamais tu ne voudrais te départir des bons moments, parce qu'au fond, ce sont eux qui compte réellement.
Il ne faut jamais les oublier, et les mauvais non plus d'ailleurs.
De plus, ce serait absurde de prendre un coeur qui n'a rien connu, pas de mauvais c'est sûr, mais donc pas de bon.

Fais comme moi,
j'ai mis du papier bulle sur mon coeur pour éviter qu'il casse.
Le seul hic c'est que c’est plus dur à percer.
Ça prend de la douceur, de la confiance et beaucoup d'amour, mais une fois que le papier bulle est ouvert, et non pas déchirer,
il se referme sur l'être aimé et du même coup le protège et l'enrobe lui aussi.

Mais merci de m'avoir ouvert ton coeur,
l'écriture sert à ça,
sinon je serais un être profondément malheureux.
Même quand mes textes sont sombres,
c’est pour pouvoir mieux garder mon sourire.

Et oui, j'ai éconduit un amoureux.
J'espère avoir bien fait ça,
même si je crois qu'il n'y a jamais vraiment de bonne manière de briser un coeur et de l'espoir.
Je ne l'aimais pas malheureusement.
C'est l'histoire de ma vie.
Je ne suis jamais amoureuse de ceux qui le sont.
Et je suis toujours intéressé par ceux qui ne le sont pas.
Un jour viendra...
J'espère.
Je dois continuer d'espérer, j'ai 21 ans après tout.
C'est quoi 21 ans, c'est le début non?

lundi 14 juin 2010

Promesses de papier



Je m’embrouille dans ma mémoire.
Celle du passé.
Celle du présent.
La tienne.
La mienne.
Je m’embrouille dans mes textes
et dans les idées de ceux des autres.

-

En faisant des boîtes aujourd’hui.
J’ai retrouvé mon journal
enfoui parmi une tonne de souvenirs.
Il s’y était bien caché.
Je crois qu’au fond de lui-même,
il avait un peu envie de rester là-bas,
Dans le vieux.
Et quand je l’ai vu,
je l’ai engueulé en lui disant qu’il était temps.
Temps qu’il regarde en avant
et plus en arrière.
Il a râlé,
a même versé une petite larme,
mais s’est finalement résigné à sortir de son terrier.
En essuyant sa couverture il m’a dit :

«Aurais-je imaginé que je me trouv'rais là
Une mine de stylo plantée sur ma peau ?
Les yeux de mon bourreau qui ne me quittent pas
Ma blancheur lui fait peur, je sais qu'il cherche ses mots
J'aurais pu être pressée sur le coeur d'une enfant
Ecoutant dans mes lignes la voix de son amant
Ou être le pliage d'un gamin de huit ans
Et voler dans les airs sous les rires des enfants
Ou être dans les pages d'un livre d'histoire
Qui dit que le chemin est encore tellement long
Mais voilà que je sens que la plume me frôle
Et les lettres se forment comme l'encre tourbillonne
J'n'ai jamais vu plus lourd que le poids de ces mots
C'est la misère d'un homme que je sens sur mon dos»

Alors je lui ai promis.
J’ai promis que des jours meilleurs viendraient,
que ma plume se ferait plus légère
et que mon cœur retrouverait sa joie et sa naïveté d’enfance.

dimanche 13 juin 2010

Un ami contre une boîte.

Non non.
Il faut pas me faire ça.
Je pourrais pas le supporter.
Pas encore une autre fois.
Je suis heureuse ces temps-ci.
Oui, je m'ennuie parfois,
mais je suis heureuse.
Alors ne fait pas ça.
Je n'ai pas d'attente,
alors n'en crées pas.

J'arrive pas à dire non,
surtout quand j'ai pitié.
C'est un sentiment désagréable,
un sentiment trop humain,
qui me pousse à faire des choses nulles.

Et moi je suis là,
sans savoir comment réagir
ou quoi penser de tout ça.
Et toi, pénard, comme d'habitude,
la question ne t'effleure même pas l'esprit.

Et ma mémoire est pire que jamais.
Je suis trop confuse.
Je ne comprends plus rien.
Je n'ai même plus d'opinion.
Plus d'arguments pour m'obstiner avec les gens.
Je deviens ridicule
et stupide.

Et je crois que T. a encore de l'espoir.
Putain.
Il faut que j'arrête de lui parler.
C'est dommage,
mais c'est ce qui est le mieux.
Surtout pour lui
et pour son coeur.

Il faut que je commence mes boîtes pour le déménagement.
J'ai trop la flemme.
Au lieu de m'acheter des vinyles et des bandes dessinées ,
je devrais plutôt commencer à mettre ceux que j'ai déjà dans des boîtes.
Mais je préfères parler à des gens qu'à mes boîtes.

Alors au diable les boîtes
et vive les amis!

lundi 7 juin 2010

Défaillance du ventricule gauche

D’échec en échec, on répète les mêmes erreurs,
Les mêmes conneries.
Même quand on sait ce qu’il nous faut.
On persiste justement parce qu’on a peur de changer,
d’être changé,
de se laisser aller.
Et moi je fais partie de la connerie humaine.
Je me trompe.
Je regrette.
Plus jamais, plus jamais que je me dis.
Et finalement, je répète.
Je recommence.
Et puis merde.
Je ne suis que ça,
qu'un humain de plus.
Commes les autres.
Et j’en suis consciente.
C’est ça qui me ronge.
Et j’ai vingt-et-un ans.
Je peux me tromper non ?
Surtout en ce qui concerne l'amour
et ses petites déchirures.

Aujourd'hui,
j'ai réglé les merdes dans ma vie.

Le délai est fini, qu'il a dit.
D'accord, nous aussi, j'ai répondu.

Il a compris,
je pense,
que c'était mieux comme ça.
Je l'ai brisé un peu,
mais il sera vite guérri.
Ça m'a fais mal.
Je ne sais pas si c'était la culpabilité
ou l'empathie.

J'ai brisé un coeur
Comme un pot de fleur
Je l'ai échappé
Pas même ramassé

J'ai brisé un coeur
Pas n'importe lequel
Le seul qui battait
Dans mes deux oreilles


Et moi,
est-ce qu’on pourra me réparer le jour où je serais complètement brisée?

jeudi 3 juin 2010

Compte à rebours

Je ne veux pas être ici.
Heureusement qu'il y a des gens.
Je les aimes bien.
Mais j'aimerais bien faire un tour chez moi.

Tic tac.

Et il y cet enfant,
aujourd'hui,
qui m'a donné un peu de chaleur dans le coeur.
L'espace d'une phrase,
de trois secondes.

Tic tac.

Ma mère m'a engueulé.
Ça faisait longtemps.
À 21 ans, c'est toujours un peu drôle quand ça arrive.
On s'aime, mais on ne se comprendra jamais.

Tic tac.

Et je dois arrêter de me fier à ma première impression.
Ça marche jamais.
Plus j'apprends à connaître, plus j'aime.
Humm.

Tic tac.

Et tu m'as demandé si je t'aimais.
Et je n'ai pas répondu franchement.
J'ai pris un détour.
Comme d'habitude.
Je t'ai donné un espoir.
Je te truciderais un peu plus tard.

Je fais ça.
Et je ne me reconnais pas.
Je suis fâchée.
Triste aussi, peut-être, un peu.
La colère nous pousse à faire des drôles de choses.
La tristesse, elle, nous change.
Mais l'alcool est partie.
Les sorties aussi.
Ça fais du bien.

Je m'emmerde.
Et quand ça arrive, je délire.
Je raconte des conneries.

J'aimerais qu'elle soit là.
Il me dirait des trucs que je sais déjà,
mais que je fais semblant de ne pas entendre.

Tic tac.

Les histoires se font rares ces derniers temps.
L'inspiration est restée là-bas.
Je la comprends.
J'aurais fait la même chose à sa place.

Bah...
On se voit dans 7 jours?