vendredi 28 mai 2010

Décalque d'insomniaque


Pour passer mes nuits d’insomnies,
je me suis rachetée un journal.
Ça fait si longtemps que je n’ai pas écrit sans mon clavier.
Je ne sais même plus comment tenir correctement mon crayon.
La mine écrasée sur la page lignée est tantôt pâle, tantôt foncée.
Je tremble de la main.
Et aussi du cœur.

Et j’essaie de faire comme si de rien n’était,
mais ces temps-ci les sourires viennent difficilement.
Ha putain!
Ce que ça fais mal d’être si entourée et de se sentir pourtant si seule.

Et je n’ai toujours pas réglée l’histoire avec T.
Il serait pourtant temps.
Sinon, je vais finir par croire que j’aime faire durer la souffrance d’autrui.
Et pourtemps.
Je torture et j’aime.
Et pourtemps…

Et non ce n’est pas vrai, je n’aime pas faire souffrir.
Encore moins ceux qui ne le mérite pas.
Et T. ne le mérites vraiment pas.
Il est trop gentil.
J’aime les gentils garçons.

Et je suis invisible.
Invisible ça c’est sûr.
Surtout pour toi.
Pas de regard.
Pas de sourire.
Pas de mots.
À quoi bon, je suis invisible.
Et parfois, quand on me voit c’est pour me trouver différente.
Invisible, mais différente,
c’est déjà ça.

Et je nage à la surface,
J’essaie tant bien que mal de respirer.
J’y arrive,
mais je suffoque à petit feu.

Et j’ai fini par arrêter de croire en dieu.
Au destin.
Aux coïncidences.
Je ne crois plus qu’au hasard.
Le hasard fait bien les choses qu’on dit.
Mais il est où celui là ces temps-ci?

Et...

jeudi 27 mai 2010

I was a taxi driver for 30 years...


Il fait chaud, encore.
Mon appart est un four réglé à Broil.
Je prends mon sac à dos qui contient tout mon arsenal
et je sors précipitemment.
Il est tard,
la nuit est tombée.
Je vais au café du coin pour avoir internet.
Je m'installe.


Prise.
Ordinateur.
Café.


Un vieillard s'avance et m'armonne une phrase inconpréhensible.
Hein? Pardon.
Il répète et je finis pas comprendre qu'il est anglophone.
Il me parle de mon ordinateur et blah blah blah.
Je réponds gentiment à ses questions en me disant que j'ai définitivement quelque chose qui attire les inconnus.
Il me raconte qu'il est seul,
mais qu'il n'est pas triste.
Ça fais du bien de parler à quelqu'un qu'il me dit.
Je ne peux faire autrement que de l'écouter.
Il me pointe la chaise libre à côté de moi en me disant qu'il ne m'embêtera pas longtemps.
Il répète qu'il est seul.
Vous n'êtes pas marié que je lui dis.

Et voilà, ça y est.
J'ai posé la question fatidique.
Je pose toujours ce genre de questions qui nécéssitent des réponses trop longues.
J'avais fait la même chose, un jour, en faisant semblant de m'intéresser à l'art des feux d'artifices.
Mais je n'ai pas vraiment d'autre choix que de l'écouter me raconter sa vie.


John
80 ans
Chauffeur de taxi à la retraite.
Marié deux fois.
Divorcé deux fois.


21h30
Il me parle de sa première fois.
Comment elle l'a emmené tout bonnement dans un motel de St-Laurent.
Il me parle de caresses, de tendresse, d'affection.
Il m'explique comment elle l'a jeté après parce qu'il n'était pas assez riche pour elle..

22h03
Il me parle de sa première femme.
Elle l'a trompé avec son meilleur ami.
My woman qu'il répète sans cesse.
Il me parle de son coeur brisé.
Il sort de la poche de sa chemise son spray de nitroglycérine pour ses angines.
Elles sont la conséquence de trop nombreuses peines qu'il dit.
I was seepling on the couch when they we're doing their things in our bed.
Il savait.
Mais pour ne pas la perdre, il faisait semblant de rien.
Il est même allé jusqu'à faire un threesome avec elle et son meilleur ami qu'il disait.

Illusions.
Porn movies.
Trust.
Love.
Make love.
Blah, blah, blah.

J'essaie de rester le plus neutre possible.
Heureusement, il me connait à peine, il ne peut pas lire dans mes yeux.
Je dissimule aisément mes baillements.
Il ne m'ennuie pas, mais avec son accent italo-anglo-canadien, je dois déchiffrer quasiment chaque mots et mon cerveau commence à s'épuiser.
L'air climatisé du café me fait frissonner.
J'ai la peau froide.
À la prochaine pause qu'il fait dans ses phrases j'en profiterais pour lui dire que je dois rentrer chez moi.

23h07
Je réussi finalement à lui dire que je suis fatiguée et que j'ai froid.
Ses aurevoirs durent trop longtemps, mais je réussis finalement à m'échapper.
J'ai mes écouteurs sur mes oreilles, je sais qu'il me parle encore, mais je fais mine de ne pas l'entendre.
Vite, la porte.
Oufff.
Je marche vite.
Il ne pourra pas me rattraper que je me dis.

Mais je suis triste.
Je ne sais pas pourquoi.
C'est peut-être son histoire.
Ou la mienne.
Je ne suis pas sûre.
C'est à cause des inconnus qui viennent me parler je pense.
Il est où l'inconnu fait pour moi?
Ou peut-être que je le connais déjà?
Et si je l'avais manqué?
C'est peut-être qu'il n'était pas fait pour moi?
Non?

mercredi 26 mai 2010

Délires caniculaires ou petit coeur fondu

Je me réveille au bruit des camions
et des marteaux-piqueurs.
Des cônes sont disposés dans la rue.
Ils réparent.
Est-ce qu'il existe quelque chose aussi pour les coeurs brisés?

Je ferme la fenêtre.
Je ne veux pas me lever.
Pas de tout de suite.
Il fait trop chaud.
Je m'enroule quand même dans ma couverture,
ça remplace des bras que je me fais croire.
Je suis habile pour me mentir ces jours-ci.
J'étouffe,
mais je persiste.
Et puis merde.
Je crève.

Je saute en bas du lit
et resaute, cette fois-ci, dans la douche.
Le jet d'eau froide me coupe la respiration.
Je finis par m'habituer.
Je sors.
Je m'enroule dans une serviette
et me laisse sécher dans la chaleur de mai.

J'ouvre la porte du frigidaire.
Rien à par une vieille saucisse sèche.
J'allume la télé.
Rien, je n'ai plus le câble.
Ni le téléphone, ni internet d'ailleurs.

Je m'habille en vitesse,
me brosse les dents
et prends mon portable.
Je me rends au café du coin.
Commande un chocolat chaud...glacé.
Contradictoire.
Un peu comme mes pensées ces derniers jours.

Je me connecte.
Pleins de messages,
aucun d'intéressant.

Je remplis mon Ipod de nouvelles musiques.
Au moins j'aurais ça pour passer le temps à l'appart.

J'observe les gens.
C'est mon dada.
Rides.
Complet cravate.
Ordinateur.
Livre.
Sueur.

J'attends un ami.
Il est en retard,
il est toujours en retard.
Pourquoi les gens ne sont jamais à l'heure?

Et...
Pourquoi il fait chaud comme ça?
Pourquoi les gens que je ne connais pas se sentent toujours obligés de me parler?

Pourquoi je retournes à zéro?
Pourquoi il n'en existe pas d'autre comme moi?
Pourquoi je suis pas égoïste?
Tout serait tellement plus facile.

Transpiration.
La chaleur me fait délirer.
Je ferais peut-être mieux d'aller dormir.

vendredi 21 mai 2010

Texte nul et inutile.


J'attends.
Il est tard.
Je suis fatiguée.
Je ne devrais pas y aller.
Mais je me dis que j'ai mon manteau sur le dos
et mon téléphone dans la poche,
alors pourquoi pas?

Des phares allument les vitres du salon.
J'attrape mes clés
et je sors précipitemment.
Une respiration pour me donner le courage de sortir pour la cinquième fois cette semaine.
Beurk...je commence à me dégouter.
Ça suffit que je me dis, pas ce soir...
Mais je finis toujours pas être quelque part.

...

Beurk, hark, pfff...
Il n'y aura jamais assez d'onomatopés pour décrire mon regret d'y être allé.

Tout est si cliché que s'en est quasiment drôle.
Des effluves de cannabis parviennent à mes narines,
des sons hip-hops à mes oreilles
et du martini à mes lèvres.
Beurk.
(J'écris beaucoup trop souvent le mot beurk)
Qu'est-ce que je fais ici?
Et quand je me pose ce genre de questions,
je rentre.

...


Ma mère est surprise de me voir rentrer si tôt.
Moi aussi.

Je voudrais être à Montréal.
Voir mes amis.
Écouter un bon film.
Aller dans un restaurant.
Et prendre une marche sur la St-Denis.

Y a pas quelqu'un qui pourrait réaliser mes désirs?

jeudi 20 mai 2010

Ils vécurent heureux, ne se marièrent pas et n'eurent pas d'enfants.

Ok.
On y va.
Même si...

Il est pas là.
Ouff.
Revoir le passé,
très peu pour moi ces temps-ci.

Heille.

Oups.
C'est lui.
Je fais semblant.
Je suis bonne à ce jeu.

Sourire.
Accolade sur la pointe des pieds.
Ne me regarde pas dans les yeux,
je ne suis pas prête.

Brise la glace, aller.
Alors je lui demande:
Ça va?
Ça va.
Et toi?
Ça va.
Ça fais longtemps...
Oui, un an.

Un an complet.
Sans se voir.
Sans se parler ou si peu.
On s'est dit des banalités.
On s'en dit encore trop.
La pluie.
Le beau temps.
Les études.
Blah, blah, blah.
Mais jamais on ne reparlera de cette nuit où tout s'est terminé.
Je t'aime moi non plus.
Je te désir moi non plus.

Il fait froid ce soir hein?

Il refait ce qu'il faisait avant.
Mais cette fois-ci ça me donne un goût amer dans la bouche.
Avant j'avais des papillons dans le ventre,
maintenant j'ai compris que ce n'était que du reflux gastrique.

Il me tend la main.
Je lui fais signe que non de la tête.

-Aller.
-Non.
-Juste un contact.

Je pose mon doigt sur un des siens.
C'est déjà bien assez.
Même pas besoin de lui parler.
Je le regarde droit dans les yeux et il comprend bien ce qu'ils disent:
Non.
Je suis mal à l'aise.
Ce ne sera jamais plus comme avant.

Et en fait, je comprends.
C'est fini.
C'est bel et bien fini.
Plus de nuits blanches.
Plus de dégueulis de bretzel.
Plus de couloirs.
Plus de nuits tout court.

On est plus dans le même monde.
On ne se connaît plus.
On est devenus différents.

C'est fini.
Et, réellement, j'en suis contente.
Il était temps.

mardi 18 mai 2010

T'en penses quoi toi?

J'ai toujours cru au coup de foudre.
Oui, j'avoue.
Mais je ne sais pas.
J'ai l'impression que ça ne peut pas réellement durer.
Au début, c'est fou.
Passionné.
Intense.
Et bang!
C'est là que le coup prend tout son sens en réalité.
La personne change.

Je n'ai pas assez de liberté, tu m'étouffes.
Ça m'énerve quand tu fais ça...
Blah, blah, blah.

Un coup.
Putain, ça fais mal en plus.
Surtout quand tu déchantes.

Et finalement, je me dis...
L'amour s'apprend?
L'amour se construit?
Non?
Pourquoi pas?

Dans 10 things I hate about you,
la fille n'est pas tomber tout de suite amoureuse d'Heath Leadger,
lui non plus d'ailleurs n'a pas eu un coup de foudre.
Alors ça ne viendrait pas détruire mes espérances de pré-pubaire-ayant-trop-écouté-des-contes-de-fées-et-autres-films-d'amour quand j'y songe bien.
Oufff.

Selon mon expérience, ma première impression s'est toujours avérée très mauvaise.
C'est dans les pires que j'ai trouvé le meilleur, le plus beau, le plus fidèle.

Je sais pas.
De toute façon, je sais pas grand chose ces temps-ci.
Alors?

samedi 15 mai 2010

Comment exacerber un rhume.

Je rentres tard,
encore.
Je suis devenue ce genre de personne,
qui traîne dans les rues pendant la nuit.

...

Je marche.
J'ai pris le chemin le plus long.
Il y a des tas de rôdeurs comme moi.
Je pense.
J'ai toujours le temps de penser dans ces moments là.
Et je me demande.
Que ferais-je en rentrant à l'appart?
Et je me dis.
Je rentres seule, encore.
Un éclair parcourt le ciel.
J'adore les orages.
Bang.
Coup de tonnerre.
Trop cool.
J'adore les orages.
Au même moment,
la pluie commence à tomber.
Oh wow, une averse.
Je dénouds ma tignasse,
j'enlèves les barettes qui retiennent mes cheveux.
La pluie commencent à les mouiller,
tandis qu'ils frisent, tranquillement.
La pluie tombe de plus en plus fort.
Éclair.
1, 2, 3, 4, 5, 6.
Boum.
Diviser par trois.
Il est à deux kilomètres.
Je marche.
Je ralentis le pas.
Ça fais longtemps que je n'ai pas sentie la pluie sur ma peau.
Une goutte dans l'oeil,
hahah,
sur le cil,
dans le front,
dans mon décolleté,
dans le cou.
Elle glisse dans mon dos.
Je frissonne.
Je lèves la tête au ciel.
Je n'ose pas ouvrir la bouche,
mais je sortirais volontier ma langue pour boire les gouttelettes qui tombent.
Je me retiens.
Mais je souris en y pensant.
La pluie est froide.
Foudre.
Grondement.
Selon mes calculs,
il se rapproche.
Je prends un détour pour arriver chez moi.
Il y a beaucoup d'arbres.
Ils me protègent, parfois je ne sens plus la pluie.
Néanmoins, je me dis que ce n'est pas l'idéal,
à moins que j'aies envie de mourir électrocuter.
Je suis presque arriver.
À ciel ouvert, je lèves la tête une dernière fois.
Gouttes.
Frisson.
Éclair.
Tonnerre.

Je mets la clé dans la porte.
J'ai froid,
je suis trempée,
j'ai les cheveux frisés,
mais je suis heureuse.

Je suis heureuse parce que malgré ma tristesse,
je réussis à sourire.
Je suis heureuse parce que même si j'ai 21 ans,
je suis capable de m'émerveiller devant des petites choses.

Éternuments.
Putain...ça continue.
À mes souhaits.

Je prends mes courriels.
Publicité.
Message de mère qui est tannée de ne pas pouvoir me rejoindre.
Et lui.
Encore lui.
Qui me fait une deuxième déclaration d'amour comme personne ne m'a jamais fait dans ma vie.
Je dois le voir.
Je dois lui parler.
Je ne jouerais pas, promis.
Je ne peux pas.
Je ne veux pas, enfin je ne veux plus, car, agace que je suis, j'y ai pensé...
Je ne comprends pas pourquoi il est amoureux de moi.
Je ne comprends pas...

...


La fille de Call TV est tellement nulle qu'elle me distrait de mon texte.
1700 $ à gagner.
Je connais la réponse.
Je n'ai plus le téléphone.
Et même si je l'avais, je n'appellerais pas.
Pourtant, je l'avais fait avec lui.
C'était une autre époque.

...

Je dois aller dormir.
J'ai sûrement pleins de choses à faire...
Qu'est-ce que j'ai à faire demain?
Faire le ménage.
Corriger un texte.
Laver mon linge.
Préparer ma valise.
Briser le coeur de quelqu'un...


mardi 11 mai 2010

Remède de grand-mère contre les coeurs brisés.

Je sais.
Je n'aurais pas dû manger mes chaussettes.
Même si ma grand-mère m'a toujours dit que la laine était excellente pour la santé.

Je fais une intolérance à la laine.
Mais je m'obstine.
Je m'obstine, parce que j'aime bien la laine sur ma tête,
mais aussi la sensation que ça fait quand elle descends dans ma gorge.
C'est doux,
c'est chaud.
Un peu comme l'alcool, sans les maux de tête du lendemain.
Certes, le mal de coeur est à peu près le même, peu importe ce que j'avales.

Ma grand-mère continue de me dire que c'est bon pour la santé,
et que je finirais pas m'y habituer.
J'essaie grand-mère, j'essaie.
Mais j'en ai marre de vomir mes tripes.
Mais je m'obstine.
Je m'obstine parce que les grands-mères ont toujours un peu raison.
C'est bon pour toi, c'est bon pour toi...
Peut-être que mes chaussettes n'étaient pas assez fraîches?
Pourtant je ne les ai mise que deux fois.
Ha merde, j'y pense.
Je les ai passé à l'eau de javel...
Bah, de toute façon je ne digère jamais la laine, ce n'est pas nouveau.
Demain j'irais en chercher de la nouvelle,
dans le rayon des pelottes chez Bouclair.
Ma grand-mère sera fière.
J'achèterais un peu de sauce aussi,
aux tomates ou à la viande,
ça descendra mieux.

Laine de mouton,
de mérinos,
de métis,
de vigogne.
Mère laine.
Laine crue.
Basse laine.
Laine blanche.
Laine noire.
Laine grasse ou en suint.
Laine fine.
Grosse laine.
Haute laine.
Laine courte.

Je ne mange plus de viande,
la laine c'est pas compter dans les animaux hein grand-mère?!

Et ton histoire elle a une fin?
Ou encore une morale,
une bonne histoire finit toujours avec une morale...

Non grand-mère, je n'ai ni morale,
ni fin...

Moi vs la vie. Round 2.


J'ai fait comme si de rien n'était
et, ouais, je l'ai mis K.O. celle-là.
Elle croyait m'avoir.
Et bien non.
Je repars de plus belle.
Sac sur le dos,
sourire aux lèvres
et espoir au coeur.
Je marche et j'avance avec détermination vers mon bonheur.
J'ai pris une route quelquonque...
on verra.

Je regarde la ville illuminée dans sa noirceur.
Ce qu'elle est belle du pont,
le fleuve à mes pieds.
Non, non, je ne suis pas là pour sauter,
juste pour regarder.
De toute façon,
se suicider constitue la pire des ingratitudes.
Se suicider,
c'est se reconnaître incapable d'assumer le cadeau de la vie,
comme disait l'autre.
Et puis, ce n'est pas mon genre,
n'y même d'y penser.
Même si ça lui fermerait sa gueule une fois pour toute,
je préfères l'affronter vivante cette vie là.

D'ailleurs, je parle beaucoup trop d'elle, je trouve.
Elle me fait chier,
mais je l'aime bien quand même,
dans le fond...

Le round 2 est pour moi.
À quand le 3?
D'ici là,
je m'entraînes et j'attends patiemment le prochain défi.

lundi 10 mai 2010

The idea of waiting for something makes it more exciting disait-il.


Il fait chaud.
L'humidité est lourde.
Même les arbres transpirent.
Le vent qui s'engouffre dans les branches, nous brûle la peau.
Même le contact de nos mains n'est plus aussi agréable.
Il essuie les gouttes qui ruisselent de son front.
Tandis que moi, je sèches celles de mon décolletés.
En me voyant faire, il se léche les lèvres.
On dirait qu'il vient tout juste de découvrir que sous mon haut,
se trouve une paire de seins pointant d'excitation pour lui.
Nous sommes tout les deux attisés par l'impatience qui grandissait en nous...
Une impatience d'être enfin à l'appartement,
une impatience secrète de pouvoir être l'un dans l'autre, de pouvoir ne faire qu'un.

Personne à la maison.
Tant mieux.
Les lumières sont toutes éteintes,
mais la nuit est claire.
La fenêtre du salon est ouverte,
faisant ainsi se soulever les rideaux.Un peu cliché,
mais pas désagréable.

Tout est chaud, voluptueux, parfait.

Il s'affale sur le fauteuil.
Il fait tellement chaud,
il n'en peut plus.
Moi non plus,
mais pas pour les mêmes raisons...

Tout est beau chez lui.
Sa barbe,
ses mains,
ses cuisses,et même sa sueur.

Je m'échine à attendre.
C'est toujours mieux quand on prend son temps.

...

Il ferme les yeux et met sa tête en arrière.
Je me mets à genoux devant lui.Je commence à baisser son pantalon.
Il se laisse faire, doucement , en gardant toujours les yeux fermés.
Je ne fais que l'effleurer de ma langue que déjà son sexe est gonflé au maximum.
Il murmure quelques souffles rauques de bonheur,
alors je continue en y mettant mes lèvres aussi.
Il a tellement chaud qu'elles brûlent presque.

...

Je le chevauche avant qu'il ne vienne,
ce serait dommage.
Il mouille ses deux doigts de salive
et commence à me toucher pendant qu'il me pénètre dans un rythme lent.
Je me tortille pour lui montrer que j'aime.
Il a compris et appuie un peu plus fort.

...

Il jouit en moi.
Et moi, je viens entre ses doigts.
Nous nous enlassons nus et chauds.
Et nous endormons là,
parterre,sur des oreillers et des couvertures froissées.

Il me murmure quelque chose à l'oreille.
C'est un secret d'alcôve,
qui n'appartient qu'à nous...
Je souris,
mais dans ma tête je me dis
«Pas moi.»

dimanche 9 mai 2010

Moi vs la vie. Round 1


Elle est absurde parfois.
Des fois j'ai même l'impression qu'elle se moque de moi.
Et même quand je crois que ça y est, que j'ai enfin trouvé le bonheur,
la vie, elle, est toujours là pour me gifler, un peu plus fort chaque fois.

Et je n'ai plus de mots.
Plus rien à écrire.
Cette fois c'est vrai.
Je vais trop mal pour avoir envie de mettre sur papier mes émotions.
Et pourtant, c'est ce que je fais.
Je m'obstine.
Je m'obstine toujours.
Même quand le résultat est plutôt mauvais.

Beurk, j'ai envie de vomir tellement la vie me chier ces jours-ci.
Et pour aider, il neige encore.

J'ai perdu mon journal.
Il t'y décrivait parfaitement.
Vaut peut être mieux que je l'ai perdu dans ce cas-là,
car toi aussi tu t'es volatilisé.

L'autre m'a rempli de douce joie,
le temps d'un instant,
le temps d'une caresse, d'un baiser.
Ça fais du bien.
Même si je sais que ce n'est pas lui que je veux.
Je suis devenue hypocrite...
Merde.

Mes yeux sont abîmés.
Je n'arrive même plus à pleurer.
C'est les larmes...elles n'existent plus.
Non, non, ce n'est pas un problème biologique,
j'ai essayé avec des oignons,
ça a marché.

Ma tête s'embrouille ces jours-ci.
Je perds la raison.
Je ne sais plus.
Je ne me reconnais même plus.

J'ai bu.
J'ai fumé.
J'ai baisé.
Pour oublier.
Je sais,
je le savais avant de le faire.
Ça n'a rien changé.
Je me suis détruite un peu plus, c'est tout.
Je suis enragée.
Envers je sais pas qui et je sais pas quoi,
mais pour une fois ça du bien d'être celle qui n'est pas heureuse.
Celle que les gens écoutent...

J'aime la vie, certes,
mais ces temps-ci je lui foutrait bien une bonne raclée à cette connasse.

mardi 4 mai 2010

Distorsions cognitives


Va chier.
Au pire, va juste chier...

Merde,
merde, merde.
Je bouille.
De rage,
de tristesse,
de déception.


Espèce d'agace.
Tu as eu la monnaie de ta pièce.
Alors ça fais quoi maintenant que c'est ton tour?

Ça m'éclate dans le visage,
putain que ça fais mal.
Ça claque et j'ai la larme à l'oeil.

C'est ça qui arrive quand on joue à la salope.
Une vraie pute,
sale et dur.
Maintenant pleure,
c'est tout ce que tu mérites.

C'est ce que je mérites?
Vraiment?
Mais quand même, je ne suis pas une si mauvaise personne.
Enfin, je crois.
Je mérites d'être aimé non?
Ha! Si tu le dis.
Ça fais longtemps que tu n'as pas fait une petite introspection...
Si tu veux que je sois sincère,
je pense réellement que tu finiras ta vie toute seule.

Toute seule, toute seule...
Ben là, quand même...
Tes sincérités tu peux te les garder.

C'est la vérité.
Regarde, lui aussi ne veut pas de toi.
Tu n'es pas assez bien.
Pas assez gentille,
pas assez intelligente,
pas assez belle,
pas assez intéressante...
Tu n'es pas censé me rassurer?
Tu ne fais que me détruire un peu plus.
C'est toi mon côté ''pas assez bien''.
Moi je suis une bonne personne.

Enfin, tu as compris.


lundi 3 mai 2010

Histoire de lavage.

Je n'ai jamais su comment on faisait.
Ce n'est pas la première fois pourtant.
Comment on fait pour dire à quelqu'un qu'on ne l'aime pas?
Qu'on a déjà quelqu'un d'autre dans la tête...
Comment on fait pour pas blesser les gens?
Pour pas les décevoir, pour pas les détruire?

-

Il y a cet homme dans le métro.
Canette à la main, caisse dans l'autre,
il pue la bière, mais surtout la tristesse.
Peut-être que lui à la réponse à mes questions.
Sûrement pas.

-

Je suis dans le vide de mon appartement.
Le soir se couche dans les bruits de pot d'échappement, de caoutchouc sur l'asphalte...
Le vent qui passe par les millions de trous du moustiquaire m'apaise,
mais me fait frissonner.


Je ne sais pas.
Je saurais sûrement bientôt.
En attendant, je reste dans ma bulle de bonheur.
S'il-te-plait, ne vient pas l'éclater avec ton doigt.

Humm.
Des odeurs de viande sur le barbecue parviennent à mes narines.
J'ai faim.
Il faut que je fasse du lavage.
J'aime pas faire du lavage.
Je salis encore plus mes vêtements quand je mets du produit bleu dessus,
c'est absurde.
Je les salis davantage pour mieux les laver...

J'allume la télé une dernière fois avant qu'on me coupe le câble.
Bah...
Y'a jamais rien.
Je vais vraiment devoir faire mon lavage.

Peut-être qu'au fond du lave-linge ou de mon panier,
je trouverais comment dire à l'un que je ne l'aime pas
et à l'autre que je l'aime bien...









dimanche 2 mai 2010

Des propositions pour un titre?

Je suis moi.
La grande peureuse.
Celle qui se sent coupable pour tout et pour rien
et qui, à 4h30 du matin, écrit un texte parce qu'elle en a besoin.

Je voudrais, je veux.
Je suis lâche, un peu, c'est sûr.
Mais j'ai tellement peur.
Peur de quoi en fait?
Peut-être que ce ne soit qu'un jeu, qu'une envie passagère.

La brosse à dent dans la bouche, je me dis que je devrais peut-être attendre demain pour publier ce texte.
Je le regretterai sûrement à mon lever...
Et puis tant pis.
Ce ne sera pas ma première erreur suite à un abus de fatigue.

Je sais ce que je veux,
pour la première fois de ma vie,
j'en ai la certitude.
Mais toi?

-

7 heures plus tard,
je relis mon texte et me dit que ce n'est pas si mal,
c'est juste sans queue, ni tête,
un peu comme mon esprit ces jours-ci...

-

Je suis partie ce matin de l'appartement la gorge nouée,
le coeur un peu pincé.
Je ne voulais pas rester voir les choses partir.
Je ne voulais pas voir mes souvenirs de cette première année partir dans un vieux camion mourant d'un cancer généralisé de la rouille.
Je ne voulais pas la voir partir non plus.
Elle est venue me dire un dernier au revoir, et j'ai fermé mes yeux pour ne pas la voir s'en aller.
Ça fais moins mal.
Finalement, j't'aime bien j'pense...
Haha.

Beurk, on dirait trop un poème de Jacques Prévert,
en moins bon quand même.

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Pendant que j'enlèves la farine sur mon jean,
je réalise que c'est réellement fini et moi je ne veux pas partir d'ici.
J'ai l'impression qu'il est ici le bonheur...
Surtout ces dernières semaines.
J'espère juste que ce n'est pas qu'un jeu de la vie, encore.
Je n'ai pas envie de jouer,
j'ai envie de vivre.
Je pourrais être prête.
Prête à tomber.
Je veux y croire.
Non?