mercredi 26 mai 2010

Délires caniculaires ou petit coeur fondu

Je me réveille au bruit des camions
et des marteaux-piqueurs.
Des cônes sont disposés dans la rue.
Ils réparent.
Est-ce qu'il existe quelque chose aussi pour les coeurs brisés?

Je ferme la fenêtre.
Je ne veux pas me lever.
Pas de tout de suite.
Il fait trop chaud.
Je m'enroule quand même dans ma couverture,
ça remplace des bras que je me fais croire.
Je suis habile pour me mentir ces jours-ci.
J'étouffe,
mais je persiste.
Et puis merde.
Je crève.

Je saute en bas du lit
et resaute, cette fois-ci, dans la douche.
Le jet d'eau froide me coupe la respiration.
Je finis par m'habituer.
Je sors.
Je m'enroule dans une serviette
et me laisse sécher dans la chaleur de mai.

J'ouvre la porte du frigidaire.
Rien à par une vieille saucisse sèche.
J'allume la télé.
Rien, je n'ai plus le câble.
Ni le téléphone, ni internet d'ailleurs.

Je m'habille en vitesse,
me brosse les dents
et prends mon portable.
Je me rends au café du coin.
Commande un chocolat chaud...glacé.
Contradictoire.
Un peu comme mes pensées ces derniers jours.

Je me connecte.
Pleins de messages,
aucun d'intéressant.

Je remplis mon Ipod de nouvelles musiques.
Au moins j'aurais ça pour passer le temps à l'appart.

J'observe les gens.
C'est mon dada.
Rides.
Complet cravate.
Ordinateur.
Livre.
Sueur.

J'attends un ami.
Il est en retard,
il est toujours en retard.
Pourquoi les gens ne sont jamais à l'heure?

Et...
Pourquoi il fait chaud comme ça?
Pourquoi les gens que je ne connais pas se sentent toujours obligés de me parler?

Pourquoi je retournes à zéro?
Pourquoi il n'en existe pas d'autre comme moi?
Pourquoi je suis pas égoïste?
Tout serait tellement plus facile.

Transpiration.
La chaleur me fait délirer.
Je ferais peut-être mieux d'aller dormir.

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