vendredi 28 mai 2010

Décalque d'insomniaque


Pour passer mes nuits d’insomnies,
je me suis rachetée un journal.
Ça fait si longtemps que je n’ai pas écrit sans mon clavier.
Je ne sais même plus comment tenir correctement mon crayon.
La mine écrasée sur la page lignée est tantôt pâle, tantôt foncée.
Je tremble de la main.
Et aussi du cœur.

Et j’essaie de faire comme si de rien n’était,
mais ces temps-ci les sourires viennent difficilement.
Ha putain!
Ce que ça fais mal d’être si entourée et de se sentir pourtant si seule.

Et je n’ai toujours pas réglée l’histoire avec T.
Il serait pourtant temps.
Sinon, je vais finir par croire que j’aime faire durer la souffrance d’autrui.
Et pourtemps.
Je torture et j’aime.
Et pourtemps…

Et non ce n’est pas vrai, je n’aime pas faire souffrir.
Encore moins ceux qui ne le mérite pas.
Et T. ne le mérites vraiment pas.
Il est trop gentil.
J’aime les gentils garçons.

Et je suis invisible.
Invisible ça c’est sûr.
Surtout pour toi.
Pas de regard.
Pas de sourire.
Pas de mots.
À quoi bon, je suis invisible.
Et parfois, quand on me voit c’est pour me trouver différente.
Invisible, mais différente,
c’est déjà ça.

Et je nage à la surface,
J’essaie tant bien que mal de respirer.
J’y arrive,
mais je suffoque à petit feu.

Et j’ai fini par arrêter de croire en dieu.
Au destin.
Aux coïncidences.
Je ne crois plus qu’au hasard.
Le hasard fait bien les choses qu’on dit.
Mais il est où celui là ces temps-ci?

Et...

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