jeudi 6 janvier 2011

Un gros tas de sucre.

Le soir tombe sur des notes de piano.
Mon père y joue une mélodie.
Dans la nostalgie d'une musique de Yann Tiersen,
je songe à ma vie.
À moi.
À toi.
Je commence l'année dans un tourbillon.
Un peu comme j'avais fini la précédente.
Mais cette année a une saveur douce.
Et sucrée.
Comme une grosse cuillère de sucre en poudre.
Non.
Comme une grosse louche de sucre à glacé.

Et je continue d'espérer pour le futur.
Et je construis ma vie,
à petits pas.
Ça me fait sourire.

J'ai la tête pleine.
Pleine de stress.
Mais entre mon appréhension que les vacances se terminent
et le retour à l'école,
mon coeur se fait léger.

Ce soir,
tu n'es pas là.
Encore une nuit sans toi.
Tu me manques.
Toi.
Ton souffle dans mon dos la nuit.
Ton rire quand tu regardes des blogues.
Tes cheveux trop épais en broussaille le matin.
Ton sourire quand je vais mal.
Ta main dans la mienne.
Ta barbe contre ma joue
Ta langue sortie quand tu te concentres.
Ton grain de beauté dans le milieu du dos.
...
Et dans mon manque d'égoïsme,
mon lit est beaucoup trop grand.
Beaucoup trop confortable aussi.
Je me tourne
et me retourne sans cesse.

Après de trop longues minutes,
je prends ma paresse à deux mains
et je saute de mon lit.
J'allume la lumière.
Je tourne en rond dans la pièce.
J'essaie de m'attraper la queue,
mais en vain.
Après maintes tentatives échouées,
j'enfile mon manteau,
monte les marches en courant
et sors dehors prendre de l'air.
Sur le bord de l'eau,
je ferme les yeux
et prend une grande respiration.
J'essaie de me convaincre.
La session ne dure que quatre mois.
Dans deux jours je serais avec toi.
J'aime la vie.
J'aime ma vie.
Je t'aime.
Je prends une deuxième respiration
pendant qu'un sourire se dépose sur mes lèvres gelées.

Je suis prête à rentrer.
Je suis prête à reprendre ma vie.
À étudier.
À courir entre La Prairie et Montréal.
À t'aimer.
À t'aimer encore plus.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire