samedi 5 février 2011

Ce n'est qu'une histoire de bottes...

J'ai le coeur léger.
Le soleil brille dehors.
Tu n'es pas là.
Dû moins pas physiquement.
La tête amoureuse,
je décide de sortir.
Ma besace à l'épaule,
mon arsenal s'y trouve.
Mon portable.
Mon appareil photo.
Mes clés.
Une liasse de billets.
Je peux partir.
Je mets mes écouteurs sur mes oreilles.
Bob Dylan y fait jouer son harmonica.
Je pense à toi,
à ce matin,
à 5h,
quand je n'arrivais plus à dormir.
Dans la lumière de l'aube,
je te regardais dormir.
Tu étais si beau.

Je t'aime tant.

Apaisée par la chaleur de cette journée de février,
je marche d'un pas assuré.
Je respire l'air printanier,
en regardant pour la millième fois la vitrine de la boulangerie du coin.
J'aurais voulu tu sois là.
Comme toujours,
tu m'aurais dit.

Je descends les marches du métro,
comme si j'étais pressé par le temps.
Dans mon enthousiasme,
j'en échappe mon journal.
En le ramassant,
j'aperçois un musicien.
Guitare à la main,
il me regarde.
Il prend son instrument
et commence à jouer.
Je passe devant en le regardant du coin de l'oeil.
Le métro arrive au même moment.
Je me précipite,
en essayant de rentrer dans un endroit moins plein du wagon.
C'est samedi,
mais on se croirait à l'heure de pointe.
J'aime Montréal.
Même quand il y a trop de monde.
Même quand ça sent fort dans le métro.

Je descends à McGill.
Dans une foule m'entourant,
je monte les marches en courant.
Je suis heureuse.
Je suis bien.
Je suis vivante.
C'est tout ce qui compte.
Je parcours les magasins,
sans trop chercher rien.
Des bottes de pluie.
Peut-être.
J'en ai marre d'avoir les pieds mouillés.

-

Je reviens à la maison.
Sans bottes de pluie,
mais avec un nouveau manteau.
T'es tellement une fille,
je t'entends me dire.
Je passe au club vidéo en même temps.
Je ramasse un film que tu ne veux jamais voir avec moi.
Le gars du club vidéo est complètement gelé.
Une fille que je connais entre.
Je fais semblant de ne pas l'avoir vu,
elle en fait de même,
alors je me sens moins coupable.
Je pars avec mon film romantico-cul-cul-la-praline,
un sourire en coin,
en me disant que décidemment je suis bien une fille.

Quelques heures plus tard,
deux films en plus
et un plat de courgettes,
je me décide à aller dormir.
Je finis ma journée,
comme je l'ai commencé,
en pensant à toi
et en attendant tes bras autour de moi.


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