mardi 23 mars 2010

La laine n'est pas toujours la solution...

Il fait froid. Je sors du métro, il est tard, il fait nuit. Il n'y a que quelques passant qui trainent un peu comme moi. Ils trainent leur vie, comme moi, dans mon sac à dos. Je me dis que j'aurais peut-être dû prendre l'autobus. J'accélère le pas en me disant qu'au moins j'arriverai avant lui. Il fait froid et pourtant je garde mon manteau grand ouvert. Ça me rappelle que je suis en vie. J'arrive chez moi. Personne. Je me dirige vers ma chambre. Le chauffage est encore cassé. Je pose mes genoux par terre à la recherche d'un trésor. On a toujours un vieux cahier qui traine quelque part en dessous de son lit. J'enlève mon manteau et rentre sous mes couvertures tout habiller. Je prends mon cahier et j'écris. J'écris pour les nuits où c'est trop dur de s'endormir. Quand il fait froid. Que ça te rappele que tu es seule dans ton grand lit queen. Je mets ma tuque, mais je sais bien que ça ne change rien. J'ai toujours aussi froid. Je la mets sur mes yeux, au moins ça m'empêche de voir ma solitude. Je suis aveugle, aveuglé par de la laine orange qui sent la vieille cave. D'ailleurs, j'ai oublié le pourquoi de cet achat.

J'écoute en boucle la même chanson, ça me confirme que je suis bien en vie et que certaines choses m'énerve. Je sens mon coloc qui fume encore de l'herbe, ça me confirme que je suis bien en vie et que des odeurs me transperçent.

Demain sera un autre jour. C'est ce que j'écris dans mon cahier. Je me ments. Car je sais que demain tout sera pareil. Je serais encore à la recherche de quelque chose.

Au moins, j'aurais trouvé mon cahier.

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